jeudi 19 mars 2015

The White Birch 2015



 
Avant toute chose, la pochette de cet album est superbe, le genre de détail qui peut fausser une écoute, vriller les chansons.
Hors, The White Birch avait déjà ravagé mes émotions à l'époque de « Star is just a sun »...quel titre !!.. et plus encore avec les profondeurs gelée de Portrait of David, le projet solo de Ola Flottum le norvégien.

Pour tout dire, j'avais un peu oublié ce slowcore paradisiaque toujours hébergé par Glitterhouse. Et pour reprendre l'engourdissement de Sanfilippo, The White Birch attaque l'oppression par le limon et la voute biliaire. Il y a la voix en plus, un chant analgésique qui sied à merveille les cordes molles.

 
 
 
Cette fois-ci, The White Birch a embellie son piano d'un violon qui se dissout dans la tourmente mélancolique. Je crois que c'est à peu près exactement tout ce que j'imagine entendre de la mélancolie idéale. Il me happe vers les fièvres figées de Get Swell Soon, Musée Mécanique, Melpo Mene, Perry Blake, Matt Elliott....

Je se morfond dans la contemplation, complètement seul, et si à l'oreille je décante, au regard je m'effondre dans le contentement, naufragé dans l'herbe grasse et affamée. Je m'abandonne à la perméabilité des choses douces et trempées.
 

Tout le poids du printemps valse mollement sur les trois temps de « The weight of spring », et sur cette envolée biologique lourde à porter, l'arrivée du printemps comme un désir à maîtriser. La brume est toujours là, le givre, le vent, le soleil qui attend que les grandes marées passent pour nous brunir la peau.
Cet album est une duveteuse paralysie hivernale quand on sait que tout tend à boire, à assécher les socles, que le printemps régente déjà sous des ciels voilées. Le final « Spring » est la BO d'un crocus qui souffle sa poussière dorée sur la boue qui rend l'âme. Les chose regorgent, la terre redevient généreuse, The White Birch dessine cet horizon en transition.

Rien n'est faussé, la pochette est aussi belle que l'écriture d'Ola Flottum.

The White Birch 2015 « The Weigh of Spring » label : glitterhouse



6 commentaires:

Mylène Gauthier a dit…

Ça s'est une pochette digne de ce nom.

Sadaya a dit…

A point nommé! Il réveille les paysages brumeux... Merci!

charlu a dit…

Yes les filles.. un petit miracle de paysage musical.

Till a dit…

J'ai pris dans la boite, pas encore écouté. Je ne suis pas toujours raccord avec le slowcore (rime riche) mais ça colle bien avec la pochette, on ne peut pas leur enlever ça.

charlu a dit…

Le slowcorps me va impec.. un paysage où tout dort (et bim) et qu'on peut contempler des haures.

Francky 01 a dit…

Slowcore croisé de Folk planant et éthéré, digne frères d'armes de Red House Painters, Idaho, Low ou Codeine !!
Et c'est vrai que la pochette est très belle.
Merci amigos pour tous ces albums.
A +

Thomas Köner 1993

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