mardi 26 février 2013

XTC 82


Nan, vous ne rêvez pas, je vais bien m'atteler aux 80's le temps de quelques lignes et histoire reprendre l'idée des potos « Ne nous fâchons pas, mes années 80 ». Oui, il m'arrive d'écouter des albums de cette décennie impitoyable pour les groupes déjà sur les rails et qui veulent adapter leur matériel artistique à ce chamboulement organique de colère sombre (ma pire déception à l'époque, c'est le King Crimson 80's..jaune, bleu, rouge...).
Ceux qui sont nés de ce son et de cette politique ont pris le problème dans le sens inverse, avec un esprit différent. Il fallait du sexy, une riposte.

A 9 ans, j'ai vu tout se transformer et « mes » groupes imploser, toute en me ruant sur Police, Roxy Music et Eurythmics puis c'est tout (bizarrement j'étais fou du disque noir des Communards). Un peu fâché j'ai boudé, boycotté et je rageais même lorsque ce disque 82 est sorti et que j'ai découvert dans les 00's, alors que les 80's revenaient à la charge avec les Strokes. Il aura fallu que j'attende ce revival pour arrêter de bouder et commencer à explorer cette petite révolution culturelle.
The Smith, Wire, Cure, Joy Division et … XTC sont arrivés à moi sur le tard..et y'a encore du boulot. Bon, je vais pas vous dire non plus que je rentre en extase devant ce son de hangar un peu distant et froid, mais j'ai récupéré une bonne caisse de disques devenus « écoutables ».
Eh, je vais pas non plus vous faire un billet sur « Press to play » de Macca, mais le cerveau du groupe abordé ici est de la même texture, Andy Partridge est un génie absolu de la mélodie, à tel point que XTC est peut être le groupe le moins sombre de cette période là et le fmabeau de la Pop post-Beatles. Si les arrangements sonores sont froidement 80's, les rythmes eux sautillent et roulent leurs bosses, c'est gai comme du Joe Jackson.
Et puis finalement, y'a un paquet de disques à prendre, l'étagère s'alourdit, j'ai fait ma mauvaise tète en attendant des jours meilleurs, 2001 avec un raz de marée de groupe retro 80's, et le plus excitant à mes yeux, Interpol. Tout en faisant mon travelling arrière, je me dis finalement que les 90's , bah c'est peut être pire encore.

J'accroche donc le thème des 80's à celui des british où je suis à fond en ce moment, pour vous présenter un excellent disque de 1982, le cinquième du groupe et pas le plus défendu. Après le Tear for Fears du père Tonio, voici « English settlement » des XTC, déjà défendu par le gars Djimmy, plus acoustique, une touche de world, pop-rock- légèrement punk ska - un poil new-wave...... histoire de raviver le débat (au suivant :D ??).
XTC est un groupe majeur dans l'histoire de la british pop, j'aimerais énormément le relais qu'ils passeront à REM juste après ce disque qui marque la fin d'une première partie de carrière des XTC (Partridge subira un burn out sur la tournée 82, après qq années folles sur scène).

J'ai déjà fait allusion au phénomène Partridge, de 2002 à 2006, il a sorti en huit volumes des albums de démo/nouveautés, tous dévoilés dans le plus simple appareil, hallucinante collection de pépites pop, du matériel musical à l'état pur.

XTC 1982 « English setllement » label : virgin


6 commentaires:

Sb a dit…

Joli papier, thanks.

charlu a dit…

Merci Esbb .. comme je le dis, y'a du boulot.. j'y arrive comme une longue convalesence et là, pour me "nettoyer" des skeud 80's que j'écoute depuis hier, je me suis mis "Fun house" à fond...pour le petit dèj :D

charlu a dit…

il parait que c'est le lp le plus recherché, coté en vinyl d'origine...

charlu a dit…

je parle de fun..

Pascal GEORGES a dit…

Bon, là franchement, j'ai pas de mal à avouer avoir toujours bien aimé ce groupe et Partridge.
Cet album je crois l'avoir encore en vinyle (je vais chercher) et il doit être sacrément usé, comme le night and day de joe jackson, puisqu'on en parle ou le seeds of love, très beatlesien des tears for fears (avec katché, qui dit mieux ?) et bien d'autres des années 80 pas si mauvaises que ça y compris dans le jazz et le jazz rock qui va devenir fusion, d'ailleurs (spyro gyra, casiopea, kazumi watanabe, bob james et sanborn...) et le rock clif qui va se fmiser (michael franks, bill labounty, al jarreau, randy crawford et les hybrides crusaders)...
non décidément dans ces eighties où certains d'entre nous étaient dans la période où théoriquement on se socialise et on devient adulte, il n'y a pas que le mauvais qu'on veut bien faire croire, il y a largement du bon.
juste que c'est la pleine période de révolution technologique, alors, les excès, les recherches, les bidouillages...
bizarre que tu n'aimes pas les trois crimson...
ils font partie de mes préférés...
à +, je vais fouiller dans les placards pour retrouver ce xtc...

charlu a dit…

Eh bien, connais rien de ta partie jazz, par contre je gère plus Rock Clif. Mais j'ai du boulot..et je vais me servir de ton billet M.Frank pour plonger dedans.
Oui une nouvelle liberté a soufflé sur toute cette période, les 70's se sont essoufflés.
Pour les KING CRIMSON, je parlais "à l'époque"..je me souviens d'avoir loué les trosi vinyl à la médiathèque de Chartres et parti en insultes terrible.. je sortais à peine de la poésie fulgurante des premiers disques.. et là, bim, le cerveau mathématique et froid de Fripp visaitant les couleur primaires. Mais bon, je t'assure Pax..ça va mieux maintenant :D
Enfin, ça va mieux..je tolère.. je vais quand même souvent me réfugier dans le COURT 69

Thomas Köner 1993

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