Le recueil de Simon Reynolds « Retromania » est une formidable réflexion sur notre vision culturelle et notre comportement nostalgique de plus en plus appuyé. S’affranchir du passé tout en « vivant comme si demain n’existait pas ». White Strippes et The Strokes en 2001 ont donné le coup d’envoi du travelling arrière. Depuis les bacs de disquaires n’ont cessé de s’engouffrer dans les archives musicales, une véritable saignée de toutes les œuvres existantes, sous forme de coffrets, rééditions…c’est devenu une « force dominante ». A regarder dans le rétroviseur, le processus semble devenu irréversible et s’est amplifié, c’est l’heure du gros bilan où plus rien ne s’invente, une « obsession du rétro ».
Cette tendance est très largement favorisée par l’hyperconsommation. Ce qui était réservé « aux esthètes, connaisseurs et collectionneurs », est maintenant devenu ouvert à tous. La mise à disposition absolue, de pièces introuvables avant, bat son plein. Richesse ou danger ? « Assèchement progressif » ? Mode passagère ? Frein à l’évolution ? C’était mieux avant ? Le rock est-il devenu un musée ? Gros débat.
Il est clair que le rock a vieilli, que tout a déjà été inventé et la seule mutation des 2000’s est le mode de consommation. Pas de nouveau style musical.
Et puis peu importe, la musique est intemporelle. Michael Kiwanuka a beau avoir 24 ans, le plaisir que procure l’écoute de son premier album est de la même intensité qu’à l’écoute d’un Terry Calier 74, qui lui avait déjà convoquait Nick Drake et Otis Reeding … Les racines sont sucées depuis longtemps. La sève est toujours là, profitons-en, consommons, trions, « Home again » est un évènement artistique tout court.
Mojo, il y a tout juste un an, annonçait la couleur. Le single « Tell me a tale » entamait la compilation du mois. Quelle gifle cette chanson de cuivres soul et violons romantiques 70’s. Michael Kiwanuka est d’une autre époque, il est d’ici, maintenant, son album est une pure pépite au charme simple et au bonheur léger. Merveilleuse pochette millésimée, comme les disques soul d’hier.
Une nouveauté, hébergée, d’ailleurs par la Motown. Une très vieille école.. comme quoi la musique est définitivement intemporelle.
Michael Kiwanuka 2012 « Home again » label : motown.
http://www.michaelkiwanuka.fr/
http://www.motown.com/
Cette tendance est très largement favorisée par l’hyperconsommation. Ce qui était réservé « aux esthètes, connaisseurs et collectionneurs », est maintenant devenu ouvert à tous. La mise à disposition absolue, de pièces introuvables avant, bat son plein. Richesse ou danger ? « Assèchement progressif » ? Mode passagère ? Frein à l’évolution ? C’était mieux avant ? Le rock est-il devenu un musée ? Gros débat.
Il est clair que le rock a vieilli, que tout a déjà été inventé et la seule mutation des 2000’s est le mode de consommation. Pas de nouveau style musical.
Et puis peu importe, la musique est intemporelle. Michael Kiwanuka a beau avoir 24 ans, le plaisir que procure l’écoute de son premier album est de la même intensité qu’à l’écoute d’un Terry Calier 74, qui lui avait déjà convoquait Nick Drake et Otis Reeding … Les racines sont sucées depuis longtemps. La sève est toujours là, profitons-en, consommons, trions, « Home again » est un évènement artistique tout court.
Mojo, il y a tout juste un an, annonçait la couleur. Le single « Tell me a tale » entamait la compilation du mois. Quelle gifle cette chanson de cuivres soul et violons romantiques 70’s. Michael Kiwanuka est d’une autre époque, il est d’ici, maintenant, son album est une pure pépite au charme simple et au bonheur léger. Merveilleuse pochette millésimée, comme les disques soul d’hier.
Une nouveauté, hébergée, d’ailleurs par la Motown. Une très vieille école.. comme quoi la musique est définitivement intemporelle.
Michael Kiwanuka 2012 « Home again » label : motown.
http://www.michaelkiwanuka.fr/
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