C’est en 1998 que Catchers dirigé par Dale Grundle et hébergé par le collectif Setanta se dissout entraînant avec lui quelques années de silence. C’est sous le nom de The sleeping years que l’auteur-compositeur revient à la charge trois ans après, avec des compositions en attente mais pas de label.
C’est finalement en autoproduction que sortent les trois mini-albums de Sleeping Years. Trois petits bijoux de chansons pop léchées et peaufinées en objets rares et quasiment introuvables. Il suffit d’avoir entre ses mains un tirage du concept cartonné et numéroté pour comprendre la diffusion restreinte. Le dernier d’entre eux, « clocks and clones » est emballé dans une pochette qui se déchire en pointillés sur 360 ° . L’intérieur est un poster sur lequel les paroles sont proposées ainsi que le disque habilement coincé dans un découpage ingénieux. C’est devenu une évidence, la musique se dématérialise, le support cd tend à disparaître. Cette dangereuse mutation qui gronde a fait naître une certaine résistance et un artisanat acharné chez beaucoup d’artistes pour redonner de la valeur au support musical. Des concepts uniques pour un seul label, une ligne de conduite pour un groupe, et je repense à Constellation ; Intr-version ; Fonal ; Hapna ; Kranky ; Young god; Digitalis ; mais aussi aux premiers pas de Dominique A quand il fabriquait manuellement avec l’aide de Françoiz Breut les pochettes de ses premiers 45T … Tout faire soi-même, de la première note à la couture du carton de la pochette de "Setting Fire to Sleepy Towns", deuxième ep de The sleeping years.
Et la musique dans tout ça … et bien pas de changement révolutionnaire depuis Catchers à part peut être une voix plus maîtrisée et un jeu de guitare plus aéré. De Setanta il ne reste qu’un voisinage très proche de Tram ainsi que des artistes comme Evan Dando ; Josh Ritter ; Mason Jennings et Richard Hawley dont le toucher pop s’apparente au lyrisme de The sleeping years dans sa vision la plus aérienne.
« Clocks and clones » est magnifique comme un morceau de The Beautiful South quand leur ballade d’alors flirtait avec Philippa ; Sue ; Jennifer and « .. whoever »…. De la folie douce de Paul Heaton il ne reste ici qu’une maîtrise parfaite des mélodies et l’élégance certaine dans l’art de produire de belles chansons populaires. La chanson éponyme de l’album « Setting Fire to Sleepy towns » est tout aussi belle et teintée juste assez de mélancolie. D'impression plus large et plus personnelle, "clocks and clones" me fait penser à une très belle chanson d'une autre époque (1976), d'un artiste éphémère Al Stewart avec "Year of the cat" chanson fabriquée avec la même fibre lyrique, puis plus récemment Peter Von Poelh, "the story of the impossible" à la sensibilité exacerbée.
Les 3 mini-albums du groupe sont des éditions limitées ,tirés à 750 exemplaires, quelques uns sont encore disponibles dans les bacs, mais le premier, « you and me against the world »à 500 exemplaires reste épuisé et absent des rayons indépendants.
http://www.sleepingyears.com/
C’est finalement en autoproduction que sortent les trois mini-albums de Sleeping Years. Trois petits bijoux de chansons pop léchées et peaufinées en objets rares et quasiment introuvables. Il suffit d’avoir entre ses mains un tirage du concept cartonné et numéroté pour comprendre la diffusion restreinte. Le dernier d’entre eux, « clocks and clones » est emballé dans une pochette qui se déchire en pointillés sur 360 ° . L’intérieur est un poster sur lequel les paroles sont proposées ainsi que le disque habilement coincé dans un découpage ingénieux. C’est devenu une évidence, la musique se dématérialise, le support cd tend à disparaître. Cette dangereuse mutation qui gronde a fait naître une certaine résistance et un artisanat acharné chez beaucoup d’artistes pour redonner de la valeur au support musical. Des concepts uniques pour un seul label, une ligne de conduite pour un groupe, et je repense à Constellation ; Intr-version ; Fonal ; Hapna ; Kranky ; Young god; Digitalis ; mais aussi aux premiers pas de Dominique A quand il fabriquait manuellement avec l’aide de Françoiz Breut les pochettes de ses premiers 45T … Tout faire soi-même, de la première note à la couture du carton de la pochette de "Setting Fire to Sleepy Towns", deuxième ep de The sleeping years.
Et la musique dans tout ça … et bien pas de changement révolutionnaire depuis Catchers à part peut être une voix plus maîtrisée et un jeu de guitare plus aéré. De Setanta il ne reste qu’un voisinage très proche de Tram ainsi que des artistes comme Evan Dando ; Josh Ritter ; Mason Jennings et Richard Hawley dont le toucher pop s’apparente au lyrisme de The sleeping years dans sa vision la plus aérienne.
« Clocks and clones » est magnifique comme un morceau de The Beautiful South quand leur ballade d’alors flirtait avec Philippa ; Sue ; Jennifer and « .. whoever »…. De la folie douce de Paul Heaton il ne reste ici qu’une maîtrise parfaite des mélodies et l’élégance certaine dans l’art de produire de belles chansons populaires. La chanson éponyme de l’album « Setting Fire to Sleepy towns » est tout aussi belle et teintée juste assez de mélancolie. D'impression plus large et plus personnelle, "clocks and clones" me fait penser à une très belle chanson d'une autre époque (1976), d'un artiste éphémère Al Stewart avec "Year of the cat" chanson fabriquée avec la même fibre lyrique, puis plus récemment Peter Von Poelh, "the story of the impossible" à la sensibilité exacerbée.
Les 3 mini-albums du groupe sont des éditions limitées ,tirés à 750 exemplaires, quelques uns sont encore disponibles dans les bacs, mais le premier, « you and me against the world »à 500 exemplaires reste épuisé et absent des rayons indépendants.
http://www.sleepingyears.com/
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