Comment présenter un article « coup de cœur » en restant le plus crédible possible, impartial et honnête ?!!?? Il va falloir lutter pour dénuer les compliments de tout préjugé. Mais comment, en ayant bâti sa culture musicale autour de Pink Floyd ; King Crimson ; du post rock ; du rock prog ou autre appellation musicale basée sur le planant, la tension sourde, les ambiances spacieuses, la mélancolie électrique… dénigrer l’essence qui suinte de « ghosts will come and kiss our eyes », le troisième opus de HRSTA . Depuis que mes oreilles traduisent les ondes sonores en frissons épidermiques, je promène cette musique via mon cerveau comme un sacerdoce, une chose naturelle qui ne fâche à aucun moment.
Quand s’ajoute à cela une signature vocale et sonore (le son de la guitare) qui le suit depuis les débuts de sa carrière solo, on porte infailliblement aux nues ce disque fétiche, un objet idéalisé en œuvre d’art….placé bien haut sur les étagères.
Je me souviens juste du choc quand j’ai eu entre mes mains et dans mes oreilles le premier album de HRSTA , « l’éclat du ciel était insoutenable » (pochette de droite) ; la guitare de « city of gold » qui pleure et l’accordéon qui danse autour. Ce déclic qui m’a poussé vers l’obsession de connaître tout le catalogue et d’être à l’affût de toute nouvelle provenant du label Constellation ; Alien8recordings et Fancy (premier label de Hrsta). Il est quand même important de signaler que Constellation reste un des plus beaux labels sur le circuit, tant au niveau politique, philosophique, artistique qu’au niveau graphisme et impression des pochettes. Sans oublier qu’avec Alien8, ils offrent une formidable ouverture sur les communautés juive et japonaise ( Black Ox Orkestar et Keijo Haino par exemple)
A l’époque donc, les morceaux, la pochette extraordinaire, la rareté dans les bacs qui excite les collectionneurs, me rendaient définitivement fan et amoureux ; le sublime « 21-87 » comme une complainte de Thalia Zedek ; comment expliquer qu’il est possible de pleurer sur une chanson alors qu’on a déjà un genou à terre, quand arrive le dixième morceau, « Lucy’s sad » ; comment contenir l’impatience de retrouver Hrsta en 2005 avec « Stem Stem in stereo » comme pour me rappeler que le Floyd coule dans mes veines: les deux genoux sont cette fois-ci à terre quand le fantôme de « let there be more light » réapparaît à l’écoute de ce très saucerful of secret « swallow’s tail ». Le chant de Mike résonne comme un écho des couplets monocordes de Waters 39 ans auparavant.
La voix de Mike justement est devenue familière à l’écoute du troisième album sorti cette année. Un retour comme l’aboutissement d’un art en constante progression. Un microcosme de musiciens est venu se greffer autour du guitariste-chanteur Mike et cette fois-ci l’ensemble est très homogène, plus concept que les deux premiers, les nappes guitare/piano viennent s’entrechoquer et fusionner faisant oublier le drone suggéré auparavant. Tout devient clair, fluide, évident, extrêmement puissant dans l’art de contenir une tension sourde.
La reprise très surprenante d’une chanson des Bee Gees « holidays » qui vient clôturer l’album comme un rappel à l’ordre, afin que l’on ne se noie pas trop dans les racines de cet arbre sonique, pour que l’on garde un moment le lien avec la surface, le monde des « vivants ». Une branche accroche les hits sur laquelle la voix de Mike vient confondre celle de Robin Gibb, les affres et la rugosité fragile en plus. On déduira facilement que la voix de Mike est une arme infaillible, le cœur de l’identité d’HRSTA.
J’épargnerai le détail d’une arborescence complexe (que l’on trouve un peu partout sur toutes les chroniques) qui lie musiciens, labels, groupes et albums afin de mieux poser l’attention sur cette œuvre très aboutie qui compulse toutes les influences enroulées autour de ces racines constellées. Aborder Constellation via HRSTA est le meilleur moyen de se faire une idée de ce qui se passe dans les couloirs de l’hôtel-2-tango. Une synthèse d’un collectif en ébullition, une vitrine fidèle.
Quand s’ajoute à cela une signature vocale et sonore (le son de la guitare) qui le suit depuis les débuts de sa carrière solo, on porte infailliblement aux nues ce disque fétiche, un objet idéalisé en œuvre d’art….placé bien haut sur les étagères.
Je me souviens juste du choc quand j’ai eu entre mes mains et dans mes oreilles le premier album de HRSTA , « l’éclat du ciel était insoutenable » (pochette de droite) ; la guitare de « city of gold » qui pleure et l’accordéon qui danse autour. Ce déclic qui m’a poussé vers l’obsession de connaître tout le catalogue et d’être à l’affût de toute nouvelle provenant du label Constellation ; Alien8recordings et Fancy (premier label de Hrsta). Il est quand même important de signaler que Constellation reste un des plus beaux labels sur le circuit, tant au niveau politique, philosophique, artistique qu’au niveau graphisme et impression des pochettes. Sans oublier qu’avec Alien8, ils offrent une formidable ouverture sur les communautés juive et japonaise ( Black Ox Orkestar et Keijo Haino par exemple)
A l’époque donc, les morceaux, la pochette extraordinaire, la rareté dans les bacs qui excite les collectionneurs, me rendaient définitivement fan et amoureux ; le sublime « 21-87 » comme une complainte de Thalia Zedek ; comment expliquer qu’il est possible de pleurer sur une chanson alors qu’on a déjà un genou à terre, quand arrive le dixième morceau, « Lucy’s sad » ; comment contenir l’impatience de retrouver Hrsta en 2005 avec « Stem Stem in stereo » comme pour me rappeler que le Floyd coule dans mes veines: les deux genoux sont cette fois-ci à terre quand le fantôme de « let there be more light » réapparaît à l’écoute de ce très saucerful of secret « swallow’s tail ». Le chant de Mike résonne comme un écho des couplets monocordes de Waters 39 ans auparavant.
La voix de Mike justement est devenue familière à l’écoute du troisième album sorti cette année. Un retour comme l’aboutissement d’un art en constante progression. Un microcosme de musiciens est venu se greffer autour du guitariste-chanteur Mike et cette fois-ci l’ensemble est très homogène, plus concept que les deux premiers, les nappes guitare/piano viennent s’entrechoquer et fusionner faisant oublier le drone suggéré auparavant. Tout devient clair, fluide, évident, extrêmement puissant dans l’art de contenir une tension sourde.
La reprise très surprenante d’une chanson des Bee Gees « holidays » qui vient clôturer l’album comme un rappel à l’ordre, afin que l’on ne se noie pas trop dans les racines de cet arbre sonique, pour que l’on garde un moment le lien avec la surface, le monde des « vivants ». Une branche accroche les hits sur laquelle la voix de Mike vient confondre celle de Robin Gibb, les affres et la rugosité fragile en plus. On déduira facilement que la voix de Mike est une arme infaillible, le cœur de l’identité d’HRSTA.
J’épargnerai le détail d’une arborescence complexe (que l’on trouve un peu partout sur toutes les chroniques) qui lie musiciens, labels, groupes et albums afin de mieux poser l’attention sur cette œuvre très aboutie qui compulse toutes les influences enroulées autour de ces racines constellées. Aborder Constellation via HRSTA est le meilleur moyen de se faire une idée de ce qui se passe dans les couloirs de l’hôtel-2-tango. Une synthèse d’un collectif en ébullition, une vitrine fidèle.
HRSTA 2007 "ghosts will come and kiss ou eyes" (pochette gauche)
http://www.cstrecords.com/
http://www.hrsta.org/
http://www.cstrecords.com/
http://www.hrsta.org/
1 commentaire:
Sous des abords de musique de chambre, petit à petit HRSTA devient une musique cauchemardesque. Le genre de bruit de fond qui on ne sait pas pourquoi dérange. qui fait arrêter toute conversation. Pourtant s'est une musique propre, calme, harmonieuse, belle. Il n'y a aucune raison que cette musique dérange pourtant elle ne se laisse pas apprivoiser. Elle veut prendre toute la place et elle la prend. S'est le genre de musique qui envoute le soir avant de se coucher. Qui fait qu'au réveille on ne sait vraiment si on a dormi. Le chanteur de HRSTA reste toujours étrangement sobre ou « calibré » dans cette musique qui déborde de partout.
L’un des rares albums qui va rester longtemps pas trop loin des platines pour qui sait le prendre par le bon bout.
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