« A la croisée des deux mondes »….. Non ce n’est pas une chronique d’actualité cinématographique, mais plutôt une incroyable excursion géographique et temporelle, mise en musique par un groupe hexagonale, un tableau familial digne des pérégrinations texanes des frères Wilburys qui, entre parenthèse, viennent de voir leurs deux albums réédités et enrichis pour l’occasion de quelques inédits. Tellier est cette fois-ci le clan de cow-boys loser qui vont mettre en scène pour la deuxième fois des tranches de vies grivoises, de cavales ratées , de bordels, de meurtres crapuleux, de pendaison et d’amour désespéré…bref un western des temps modernes à l’époque des impressionnistes. La maison Tellier, nom du groupe, est aussi une nouvelle de Guy De Maupassant. On lutine toujours avec des filles, mais la Valstar remplace la Chartreuse. Toulouse Lautrec en santiags, entre avec fracas dans un saloon sur les murs duquel sont accrochées des toiles d’Utrillo. Des cow-boys ivrognes et mal rasés hèlent au milieu des filles de joie, Clint Eastwood en cavale et éperdu de Suzanne Valadon se balade dans un petit quartier bourgeois de l'Eure.
Tout cela se passe ici, pas loin de chez nous, et pourtant Morriconne est joué par Calexico avec Bertrand Cantat au chant. On croit même rencontrer David Eugène Edwards venu boire un verre à l’occasion d’une chanson « Thank god i’m a country girl », titre déjà annoncé comme une transition sur la pochette du précédent album. Même Dominique A vient traîner ses éperons dans ce bordel cinématographique à l’occasion d’une reprise des « terres brunes ». Des chants gospels se baladent sur les pavés, Tom Petty (des Travelling Wilburys) semble invité à la guitare sur « to a friend ». Lippie, la seule présence féminine, au beau milieu de cette bande de poilus alcoolisés chante comme Anna Ternheim.
Bref on ne sait plus où l’on est et les histoires simples, tantôt en anglais, tantôt en français, d’une famille de paumés qui s’ennuie défilent agréablement. Il y a des colts, mais aussi des stations services, des granges à foin, des trompettes texanes, une soutane (celle du gros curé de Meudon ?) et un shérif, des tauliers, la soupe populaire, des bois mais aussi des cactus, un 49.3 comme défense conjugale…..
La trompette mielleuse de « second souffle » nous berce dans ce chagrin d’amour comme « à la petite semaine » d’hier. Le premier album, plus homogène que second souffle, est paru en 2006 dans la plus vague indifférence, sauf pour radio nova , défricheur incommensurable de grands talents injustement boycottés, qui persiste et signe en passant à nouveau la chanson éponyme, la plus belle de l’album.
Tout l’arsenal musical digne de ce bordel géographique est là ; toute la famille Tellier plus soudée que jamais est réunie pour nous conter, nous chanter cette épopée anachronique bien roulée et chaudement composée.
Bref on ne sait plus où l’on est et les histoires simples, tantôt en anglais, tantôt en français, d’une famille de paumés qui s’ennuie défilent agréablement. Il y a des colts, mais aussi des stations services, des granges à foin, des trompettes texanes, une soutane (celle du gros curé de Meudon ?) et un shérif, des tauliers, la soupe populaire, des bois mais aussi des cactus, un 49.3 comme défense conjugale…..
La trompette mielleuse de « second souffle » nous berce dans ce chagrin d’amour comme « à la petite semaine » d’hier. Le premier album, plus homogène que second souffle, est paru en 2006 dans la plus vague indifférence, sauf pour radio nova , défricheur incommensurable de grands talents injustement boycottés, qui persiste et signe en passant à nouveau la chanson éponyme, la plus belle de l’album.
Tout l’arsenal musical digne de ce bordel géographique est là ; toute la famille Tellier plus soudée que jamais est réunie pour nous conter, nous chanter cette épopée anachronique bien roulée et chaudement composée.
La maison Tellier 2007 "second souffle" label: euro-visions
http://www.lamaisontellier.com/
http://www.euro-visions.com/
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