Une nouvelle fois je voudrais m’attarder sur deux des dernières productions (53 et 54 ième) d’un label bouillant des pays nordiques. « Fonal records » est une richesse artistique locale très peu distribuée en France. Pourtant de multiples couleurs très à la mode jaillissent de ce bouillon culturel, des teintes chaudes comme le psyché expérimental, l’électronica, la pop naïve, le rock dans ses versions les plus country et surtout une liberté de composition d’un collectif qui comme chez Constellation échange les artistes et les invités pour de multiples collaborations. Cette osmose est telle que l’arborescence qui croît de ce cœur musical va jusqu’à toucher des racines les nimbes acid-folk américaine au travers de groupes comme Pharaoh Overload (last visible dog), ou Avarus (secret eye records). Le tout est emmené par un homme polyvalent autant dans la musique (auteur compositeur) que dans le graphisme des pochettes. Il est aussi ingénieur du son et fondateur du label qui a dorénavant son nom dans les incontournables indépendants. C’est en 1995 que Sami Sänpäkkilä lance Fonal, aidé par le distributeur belge Kraak, label tout aussi indispensable.
La plupart des albums sont chantés en finnois, et donne une idée sur l’identité revendiquée par ce courant musical scandinave. Chaque disque obéit à une ligne graphique digne des plus beaux objets à collectionner relarguant aux tristesses le Mp3 insipide. L’hébergement d’un artiste offre un design somptueux, des pochettes différentes mais une présentation unique. La bague entourant harmonieusement la couverture cartonnée est une signature exclusive. Oui, je persiste et j’insiste, l’objet du disque en tant que tel a une importance vitale.
Elenoora Rosenholm et Ville Leinonen donc sont les deux dernières productions finlandaises disponibles dans les bacs. Deux disques au style différent, mais à la fraîcheur égale. C’est l’automne quand sort "Suudelmitar" de Leinonen, une localité dont il est amoureux et qu’il revendique au travers une collection de chansons très poétiques et printanières . Le disque est impressionniste, descriptif (les paroles sont traduites dans le livret), fleuri et amoureux. Les meilleurs musiciens finlandais sont là, pour un disque qui devait à la l’origine être chanté seul avec une guitare…. C’est très frais, et même chaud comme des balades lusitaniennes. D’ailleurs certaines chansons sont très hispanisantes, tant au travers de la langue que dans les guitares sèches. Le folk se promène dans les nimbes fantomatiques des premiers albums de Supertramp et la réalité pop espagnole d’un confrère européen Nacho Vegas.
Beaucoup plus tourmenté, Elenoora s’exprime dans un fun-pop post 80’s sérieusement basé sur des programmations synthé. Les chansons dynamiques entament un disque court entrecoupé de deux plages instrumentales ambiantes et inquiétantes. A la manière d’un générique de dessin animé japonais, « vainajan muotokhva » lâche deux morceaux très ludiques avant de calmer le jeu avec « Ovet ja huoneet » dans un cold wave sombre comme le design général de la pochette. En guise de présentation d’album Elenoora affiche une réflexion complexe pleine d’excuses et de remords sur les sentiments et des comportements, contrairement à Ville qui exprime fidèlement un élan poétique très en adéquation à son disque chlorophyllien.
Deux artistes d’actualité aux expressions différentes pour un label référence dans ce coin d’Europe vers lequel tous les regards curieux d’un folk au sommet de son art doivent se tourner.
La plupart des albums sont chantés en finnois, et donne une idée sur l’identité revendiquée par ce courant musical scandinave. Chaque disque obéit à une ligne graphique digne des plus beaux objets à collectionner relarguant aux tristesses le Mp3 insipide. L’hébergement d’un artiste offre un design somptueux, des pochettes différentes mais une présentation unique. La bague entourant harmonieusement la couverture cartonnée est une signature exclusive. Oui, je persiste et j’insiste, l’objet du disque en tant que tel a une importance vitale.
Elenoora Rosenholm et Ville Leinonen donc sont les deux dernières productions finlandaises disponibles dans les bacs. Deux disques au style différent, mais à la fraîcheur égale. C’est l’automne quand sort "Suudelmitar" de Leinonen, une localité dont il est amoureux et qu’il revendique au travers une collection de chansons très poétiques et printanières . Le disque est impressionniste, descriptif (les paroles sont traduites dans le livret), fleuri et amoureux. Les meilleurs musiciens finlandais sont là, pour un disque qui devait à la l’origine être chanté seul avec une guitare…. C’est très frais, et même chaud comme des balades lusitaniennes. D’ailleurs certaines chansons sont très hispanisantes, tant au travers de la langue que dans les guitares sèches. Le folk se promène dans les nimbes fantomatiques des premiers albums de Supertramp et la réalité pop espagnole d’un confrère européen Nacho Vegas.
Beaucoup plus tourmenté, Elenoora s’exprime dans un fun-pop post 80’s sérieusement basé sur des programmations synthé. Les chansons dynamiques entament un disque court entrecoupé de deux plages instrumentales ambiantes et inquiétantes. A la manière d’un générique de dessin animé japonais, « vainajan muotokhva » lâche deux morceaux très ludiques avant de calmer le jeu avec « Ovet ja huoneet » dans un cold wave sombre comme le design général de la pochette. En guise de présentation d’album Elenoora affiche une réflexion complexe pleine d’excuses et de remords sur les sentiments et des comportements, contrairement à Ville qui exprime fidèlement un élan poétique très en adéquation à son disque chlorophyllien.
Deux artistes d’actualité aux expressions différentes pour un label référence dans ce coin d’Europe vers lequel tous les regards curieux d’un folk au sommet de son art doivent se tourner.
Elenoora Rosenholm 2007 "vainajan muotokhva "
Ville Leinonen 2007 "Suudelmitar"
4 commentaires:
J'ai bien aime ton top 2007, dans le style scandinave j'aime bien Stina Nordenstam. Dans un autre style, trip-hop, connais-tu les francais Morphey ? http://www.myspace.com/morphey
Looli
merci de me lire. Oui je sui strès fan de Stina, sa discographie est conséquante déjà et je suis resté très accroc à ses "cover"de 1998 "people are strange". Mai sle reste est très bien aussi ... je vais yeuter illico chez Morphe que je ne connais pas.
A+
Sympa Morphey, je viens de jeter une oreille sur myspace... très Massive Attack.
Merci du tuyau.
Charlu
très recherchées tes chroniques.ça se sent que tu fais écrit avec passion.
Continue, tu donnes envie d'écouter ces albums et je comprends ceux qui sont tous excités quand ils vont chez Gibert.
Syl
Enregistrer un commentaire