dimanche 14 avril 2013

Fleetwood Mac 69



Je n'ai pas trop d'yeux pour les statistiques, aussi, la fréquentation des billets m'intrigue, les tendances, les cibles: Fulgurance sur « Ummagumma » et « Abbey road ». 1969 en pôle position sur ce blog, j'y peux rien. Mon paternel virtuel Echiré du 79 me transmets une caisse de disques improbables de ce cru important dans l'histoire de la musique, il faut bien le dire :D

Qu'à cela ne tienne, je vise un tiercé, les trois albums les plus consultés ici proviendraient de l'année 1969.

Keith Richards par capilarité a sucé le blues de Chicago vers les îles britanniques. Mais il ne fut pas le seul. John Mayall a aussi contribué à l'essort du blues sur les terres anglaises.
En 1967, Peter Green remplace Clapton dans la white british blues Mayall school. Quand Green s'est barré pour former Fleetwood Mac avec un batteur Mick Fleetwood, il a aussi chipé à Mayall un bassiste, John McVie. C'est là que tout commence, trois albums de blues tellement pur qu'on dirait une compilation des meilleurs morceaux de l'histoire et la liste des singles est impressionnante. Jeremy Spencer assure une deuxième guitare, mais surtout la voix et les concerts sont puissants, bruts et déjantés, un braquemart énorme jaillit de la grosse caisse de M.Fleetwood. Ils seront même interdits de scène aux States en 1968.
1969, une autre guitare arrive, Danny Kirwan qui constituera la suite du groupe avant l'arrivée de Buckingham/Nicks et après le départ de Green.
1969, le départ de Green justement, après cet album dantesque, sublime du début à la fin. Une bible. A nouveau des concerts légendaires, avec trois guitares et du jam diabolique.

Comme Blind Faith la même année, une bataille de major va venir gangréner l'entité... Warner contre Apple (M.Fleetwood est pote avec Lennon). Cet opus 69 devait s'appeler « Du pain et des chattes ».. les mecs sont à cran et bandent comme des taureaux. Warner refusera. Dans l'urgence, Green demande au nouveau Kirwan de bosser sur la moitié de l'album. A deux, ils feront des miracles, un ping-pong se dessine et dès le début, « Coming your way » rivalise de génie avec « Closing my eyes ». Ce disque est un miracle.

Y'a quand même un mec qui va foutre le bordel, Augustus Stanley Owley, le fournisseur d'acides des Grateful et des Beatles...bim, « Rattlesnake shake » comme le « Hurricane » du Young s'étend sur 1/2h live. Diabolique, brûlant, d'autant plus qu'il est question ici d'onanisme... se secouer le crotale comme un dératé. Les trois grattes mutent en tronçonneuses. Marathonien du jam, il ne reste des heures jouées, que « Searching for madge-Fighting for madge » sur cet album volcanique « Then play on », témoins de la folie. Et Madge pour l'anecdote, c'est une fan ravagée qui suivait le groupe partout et tout le temps jusqu'à dormir par terre. Vive la branlette.
Le disque se termine sur une épopée dépressive à souhait, et clôture aussi la carrière Fleetwood du Dieu vert. Le succès fulgurant de l'album va finir de le consumer. « Oh well » va fournir à ce Syd Barrett du blues des brouettes d'acides. Il restera un dernier single, et pas des moindres, « The green Manalishi » et une disparition de trente ans chez sa mère; comme Syd. La légende dit qu'il s'est laissé pousser les ongles en Robinson, juste pour éviter de reprendre la guitare et de replonger.
Explosion en plein vol, Les Fleetwood vont sortir des albums que j'adore pendant quelques années, avec l'arrivée de Christine (mariée à John McVie), et avant l'arrivée du duo épique avec une autre forme de défonce people, Buckingham/Nicks. J'adore les Fleetwood Mac.
1969.... phouarrfff quelle année :D


Fleetwood Mac 1969 « Then play on » label : warner.




4 commentaires:

Anonyme a dit…

Je me fais "Searching For Madge" à fond les ballons. Ce que c'est bon, nom de nom. Il ne reste rien d'autres de leur jams de folie....????

charlu a dit…

bordel Tonio... tu es le premier !!! arrfff j'attendais un flot avec ce séisme blues ... si tu savais combien de fois je me repasse ce skeud de ouff.. une heure de folie, de psyché, de blues anglais .. rien à voir avec 69, c'est juste un coïcidence..... :D

Anonyme a dit…

Je connaissais que la pochette de celui là. Le blues blanc, m'a jamais plus attiré que ça (à part Since I've Been Loving You de Led Zep). J'aime bien le Darius, dans ton dossier 69.

charlu a dit…

ehh j'ai complètement oublié le King Crimson 69 en 4 eme position .. sans dec, véridik... vachement consultés les disk 69.

Je suis très blues, noir et blanc.. "then play on" c'est quand même indécent.

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