mardi 24 novembre 2020

Grandaddy 2000 / 2020

 


L'eau verte est si fraîche, la mousse des rameaux me donne soif.

Le cul du ciel prend des teintes bouteilles. L'émeraude des algues dance au fond.C'est un bruit qui rassure, l'eau claire qui coule sur des cailloux, le clapotis sur le glauque des moindres fonds. L'Elodea qui tangue nous dit que le soleil va jusque là.

Du vert partout, le bleu juste éparse à longer, les éléments rayonnent. « The Sophtware Slump » la richesse du matériel. Sève, oxygène et chlorophylle, de l'eau sous le ciel. Il y a le disque, la galette d'un autre millénaire, peut-être sûrement dans mes grandes préférences..il y a aussi des tonnes de bonus à pleurer (« She-deleter »), et la substance pure et dénudée au piano... Deluxe, 20Th anniversaire, version piano …c'est la fête, la totale, tout à couper le souffle, comme tous les paysages verts et bleus transpercés d'un courant d'eau fraîche. 

 


Grandaddy 2000 « The Software Slump » label : V2

https://genius.com/artists/Grandaddy

samedi 21 novembre 2020

Arab Strap 1996

 


Dans la famille écossaise, je demande Arab Strap.. Un dôme de granit menace de couler à nouveau. L’irruption est proche, et déjà « The Turning of our Bones » fume, histoire qu’il faille aller planquer notre spleen mordoré entre des murs froids et humides. Le jaune feuille attend l’agrume lave à dégouliner sur nos gris enfermés.

En attendant, histoire d’exciter mon impatience, je ressors la quintessence, le terreau 96, le premier album d’Arab Strap sorti un fin novembre. Ça pue le huis clos, le travail confiné, l’éclate d’avoir un matériel artistique frais, neuf, et du matos électro acoustique intime Lo-Fi pour un set recroquevillé intense et viscéral. Les nuits s’allongent, « Phone me tonight », elles ont dû être longues. Elles le seront.

Dans la famille mélancolie poisseuse et spleen ténébreux plein de lueurs, je demande Arab Strap. 

Arab Strap 1996 "The Week Never Starts Round Here" label : chemikal underground

mardi 17 novembre 2020

Olafur Arnalds 2020


 

Les couleurs automnales s’abattent sur les paupières. Il a beau faire beau, la lumière oblique est là pour nous rappeler à notre latitude.

Les bandes sonores de chez Erased ont toujours éclairé mes météos musicales. Le jour est petit, une grande musique se dessine sur les teintes d'ocre roussi. Il ne reste que le vert émeraude des conifères et déjà les petits chatons de noisetiers se baguenaudent sous les dernières feuilles.

Au côté de Nils Frahm, Dustin O'Halloran, Max Richter.. Olafur Arnalds tient à bout de bras les plaines bleues dévêtues.

Des cordes tièdes sur de timides vents doux, les congères de feuilles mortes ne sont pas pour ce soir.. le cobalt profond plane mollement.


Olafur Arnalds 2020 « Some Kind of Peace » label : Mercury KX

https://olafurarnalds.com/

https://leschroniquesdecharlu.blogspot.com/2016/11/olafur-arnalds-2016.html


dimanche 8 novembre 2020

Dutronc 84

Réveil tout gras de gris, dehors les cartouches dominicales résonnent, à peine croyable. Mon vélo boude dans le garage, il est interdit de chemin lui et moi je tourne en rond à écouter les canons. Dans les magasins les livres sont scotchés aux rayons, des idées sales planent, des envies de bitures se dessinent. Si on se beurrait la tartine !! Pour allez dehors, sortir son chien ou aller tuer des lapins, déglinguer du gibier !!!! C'est quand.. , nan.. il est où l'amour moi l'noeud ?? entre Cali et Maé j'hésite. Peut-être deviens-je fou, « j'avais la vellecer qui zaifeu des gueva », partout c'est que du bronze...faut qu'on m'explique. Ça sent le Jacquo à toute berzingue, tout ce putain de trans-dimanche à la con. ..

 Jacques Dutronc 1984 "Re-Mix Again" label : gaumont music

vendredi 6 novembre 2020

Anna Ternheim 2020

… et en plus elle marche sur l'eau... Anna Ternheim 2019 « A Space For Lost Time » label : BMG

mardi 3 novembre 2020

Olivier Mellano / Mobiil

Olivier Mellano, le vertige à consulter ses collaborations et ses participations gravitant autour de sa discographie. Les hyènes dégoulinent sur nous, comme dans les grands magasins, « des tas de vies se frôlent.. aucune trace de piqûre », juste des nez qui coulent et l'hécatombe qui se dessine. Derrière tout ça.. c'est le mur qui nous guette. « De l'usure des appareils électroménagers » aux moult fatigues qu'il faut revêtir tous les matins, il faut faire avec, surtout ne pas manquer d'air, prendre une grande bouffée et plonger dans la marée moire. Le grain n'est plus qu'une mélasse, les bras cherchent le ciel, les regards le bitume, la bêtise une énergie fossile intarissable, le cupide aussi. Mellano dans Mobiil, et ailleurs d'ailleurs, est la preuve d'une grande mobilité culturelle sans cesse ralentie par chez nous. « Contre le centre » pleurer avec la scie, « nous sommes des gerçures ». « ..des mous dans le dur ». Nous sommes de frais monolithes pétrifiés d'histoire dégueulasse et de dégueulasseries à venir.. « Fragilithe ». Bientôt la neige dans les sillons labourés..ou la flotte inondée, sinon la motte asséchée. « L'art de tuer la mort ».... vive les libraires et les disquaires. « Dans ces régions amouricoles des tas de vies se frôles, on s'observe sans un mot »... seuls les « yeux tendent les bras ». Et si nous fondions sur les hyènes... À défaut de prendre l'eau. Mobiil 2001 « Prendre l'eau » label : Alice in Wonder / 2004 « Contre le Centre » label : Green UFOS / 2007 « Fondre sur les Hyènes » label : idwet

Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...