On
a dit pas
les fringues….
..Bon,
je sens là venir quelques regards sanguins, lance-pierres,
sulfateuse ou batte à rotules, je sais, moi aussi il m’a posé de
gros soucis ce disque 80’s d'un bluesman, bon me disais-je, de
toute façon y’a pire, « Behind
the Sun ».
Le gars, God, il sortait d’une décennie que les puristes lui
reprochaient « molle », de « 461
Ocean Boulevard »
à « Money
and Cigarettes »
en gros.
C’est
sûr, j’imagine le gamin qui découvre Clapton avec cet album,
la meuf qui pose cette voix et ce son pour la première fois sur
la platine, le curieux qui s’ouvre sur ce monde avec « August »
et qui découvre le reste après.
Nous
sommes en 1986, et l’avantage des piliers du rock, c’est qu’ils
ont essuyé pas mal de périodes et qu’ils peuvent se permettre
quelques incartades. D’autant plus que cette tendance
ravageuse au changement d’univers est chose courante dans les 80’s
et a défigurée tout ce qui existait déjà.
Je
me suis réconcilié avec Phil Collins, étape obligatoire pour
digérer cet album, c'est surement le fait de m’être immergé à
travers son autobiographie, fascinante, étouffante,
passionnante.
Sa carrière solo ne quitte pas les sommets, au contraire, c’est sa période « No Jacket Required » et c'est le top commercial pour Genesis avec « Invisible Touch ». Retour à Clapton, après l’échec cuisant de « Behind the Sun » et la méchante moue de la major, l’accusé est tout trouvé, c’est le producteur/batteur. Pourtant c’est à lui que Clapton fait appel pour « August », tout y est, les synthés à tout va, les cuivres Earth Wind and Fire, et la batterie tellement marqué du petit gars de l’Ouest de Londres, qu’on a du mal à l'extraire du studio d'enregistrement. Il faut dire qu’il a inventé un son, il est palpable et bien taillé ici pour cette envergure pop-rock. « Bad influence ».. tout est dit ? L’influence certes, mais le bad pas tant que ça, du moins pour la carrière de Slowhand qui se réveille d’un seul coup.
Cet opus deviendra une de ses meilleures ventes.
Sa carrière solo ne quitte pas les sommets, au contraire, c’est sa période « No Jacket Required » et c'est le top commercial pour Genesis avec « Invisible Touch ». Retour à Clapton, après l’échec cuisant de « Behind the Sun » et la méchante moue de la major, l’accusé est tout trouvé, c’est le producteur/batteur. Pourtant c’est à lui que Clapton fait appel pour « August », tout y est, les synthés à tout va, les cuivres Earth Wind and Fire, et la batterie tellement marqué du petit gars de l’Ouest de Londres, qu’on a du mal à l'extraire du studio d'enregistrement. Il faut dire qu’il a inventé un son, il est palpable et bien taillé ici pour cette envergure pop-rock. « Bad influence ».. tout est dit ? L’influence certes, mais le bad pas tant que ça, du moins pour la carrière de Slowhand qui se réveille d’un seul coup.
Cet opus deviendra une de ses meilleures ventes.
Pour les fans, les puristes, c’est autre chose. Combien de fois ai-je pesté jusqu'à maintenant. « August » est d’époque, énergique, positif, ensoleillé, la légende vivante tire un trait sur les solos guitares endiablés, sauf sur le sommet « Miss you ». Clapton écrit pas mal sur ce disque, « Hold on » de Collins himself, Tina Turner en invitée, des compos crâneuses et efficaces… et même si j’imagine ce matériel réenregistré en acoustique ou avec un son 70’s, voire d’aujourd’hui, j’écoute « August » avec de la tolérance, « whoahh merde, il est bon quand même.. fait chier.. jle remets».
Lire de belles choses et quelques vérités sur la musique de Collins me fait revenir sur des préjugés, réconciliation, lui et les autres, avec « August » en tout cas.. on verra plus tard pour « Behind the Sun ».
« August »..grand
disque ?? Oui, et non ..on a dit pas les fringues.
Eric Clapton
1986 « August » label : duck
13 commentaires:
Je me souviens quand c'est sorti et le tollé général des puristes guitare Clapton.
La prod de Collins et son jeu de batterie hyper puissant et identitaire à cette époque envahissent les albums (Robert Plant, Phil Bailey, Four Tops sans oublier John Martyn...) - envahissant, boulimique, saturant...
Ça, plus son omniprésence en tubes chargés des cuivres EWF j'étais à saturation.
Je suis pourtant resté un fan de la première heure soliste - In the Air et surtout but seriously... mais là encore j'ai toujours trouvé que le "mauvais gout" avec cette surcharge de cuivres foutait tout en l'air.
Pourtant il faut reconnaître que cette façon d'arranger les cuivres malgré une section identifiée, lui est très personnelle et originale.
L'évolution de son jeu de batterie m'a beaucoup posé de questions aussi, de Genesis (avec Peter Gab, première mouture) où je le trouvais tant inventif que musical à ce passage au chant dans la trilogie de trick, wind et and then... où son jeu s'est resserré, "bourriné" jusqu'à in the air où il trouvait avec un break devenu légendaire sa place.
Je l'ai bcp aimé dans Brand X, ce groupe genre bol d'air dans lequel il venait taper le jazz rock avec ses potes. Et il fut le premier à accepter de ranger ses cymbales au placard pour qq album de pete gab... respect pour avoir osé cette innovation et avoir participé à créer un rock plus tribal, ancestral, primitif...
Maintenant avec le recul un tel album peut paraitre hyper chargé eighties tant en cubase synthétique qu'en sonorités de synthés numériques, mais un jour proche tout cela sera aussi taxé de vintage et finalement aura sa marque de fabrique identitaire alors les prods de Collins seront certainement appréhendées sous un autre jour.
Alors ton vieux DX7 et ton Ensoniq seront des pièces de musée et on cherchera avidement les Simmons...
Collins, Clapton, Bruford c'est aussi des histoires de potes, là, l'humain prend une autre place et la critique n'a plus de raison - l'amitié a des règles que seuls les protagonistes se créent. C'en est certainement un exemple.
Je ne savais pas qu'il avait écrit une bio, je vais me procurer ça - tu me files les références ?. THX
J'ai retrouvé cet album avec une bonne part de plaisir - je ne m'attendais pas à ça, comme quoi, avec le temps...
Bizs
Elle est sortie en poche .. j'y croyais pas plus que ça au début, puis dès la première page je n'ai plus lâché. Un phénomène, un boulimique comme tu dis, et puis une réalité qui n'est pas toujours celle qu'on connait, notamment au sein du groupe.
J'ai découvert Brand X.. et du technique comme les Simmons justement..et surtout le processus de création et de jeu. Ce mec est un dingo, tout ce qu'il fait se propulse dans les charts et dans la balance, y'a les critique et le métier qu'ils l'ont toujours déglingué.
J'ai aussi appris la présence des EWF, des amitiés, des collaborations, et une vision assez droite du travail quoiqu'il arrive (et la difficulté d'avoir une vie de famille en parallèle) travail associé au talent.
Tiens, j'aimerai bien lire une autobiographie de Peter Gabriel.
Tu vois Pax, j'ai l'impression que j'ai fait un billet sur Phil Collins :D
Merci de ton passage
le livre c'est "Not Dead Yet".
ça va de Weather Report à Frida des Abba, Sting Clapton .. des anecdotes musicales croustillantes.
J'avais commencé avec Eric et son After Midnight et je n'avais pas trop suivi, que par épisode, sur ce coup j'ai passé à côté. Je vais aller voir si Eric est en duo avec Frida ?
Tu parles de Clapton d'accord mais pourquoi tu nous mets une photo de Robin Gibbs, ou Maurice Gibbs, ou Jean-Paul Gibbs, je sais plus je les confonds ?..
Eric et Frida ?? t'as des infos ?? ça va faire un buzz ça.. :D
Merde Evrett, on avait dit pas les fringues, mais pas la coiffure non plus, j'y ai pensé en plus, la tronche de Maurice, l'ainé australien mais sans les dents. je garde la photo de Clapton quand pour l'album solo de Robin, même année, même son.
Effectivement t'as fait un billet sur Phil Collins...
Bon j'ai trouvé le bouquin et il est en perspective de lecture sous peu...
En replay Arte un excellent doc sur Ginger Baker avec entre autre des interviews de Clapton, Winwood, Jack Bruce, Stewart Copeland... - la cream donc... si t'as du temps c'est à ne pas louper.
Je me suis régalé et pas que coté batterie.
Bizs
Ah yes.. un peu que ça m'interresse, j'y go illico
merci
Quel moment, tout ce que j'adore.. je viens de dévorer Ginger Baker.. images, témoignages... arrff, le pieds. C'est bizarre, Collins parle très souvent de Bonham et Moon, mais pratiquement jamais de Baker, pour un pote de Clapton ..
Mercipiur ce tuyau Pax.
Tiens, ya une dizaine de jours j'ai regardé GIMME DANGER avec l'Iggy..pas le même genre, mais génial aussi.
Yo mon C, tu vas rire, mais ce qui commence à me faire aller vers ce cher Phil Collins, c'est la B.O de la série Miami Vice... le volume 2 je crois, pas certain... enfin bref, je crois que je vais me laisser tenter par l'intégrale à bas coût qui est sortit il y a peu.
La bise... quant au Clapton, promis j'écoute ça !
Je parle bien entendu de série d'époque...
Yes mon T.. même qu'il a joué dedans je crois.. c'est un gros ouf de taff le Phil. J'étais fatigué rien qu'à le lire.. mais tellement excitant..
Oui j'ai vu la boite.. tout pour 20 boules.. te la conseille ;D
Ah oui par contre, y'a plein de morceaux à lui qui ne sont pas dans les albums..genre "Two Hearts" "All against olds".... et en plus de la boite pas cher, tu peux trouver la double compile chez Gibert pour 6e :D
Bref, une grosse réconciliation pour moi.
La bizete T man
Je pensais passer, mais lecture et écoute, sachant que je me suis payé l'intégrale de MIAMI VICE pourquoi pas ce disque? Hein?
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