Cette naine jaune qui culmine et nous
cuit balance déjà sur sa descente vers l'horizon. Le coq
flemmarde, Orion remonte. Décidément les arbres mentent et abritent
mes écoutes. Les acacias saupoudrent la terre sèche de sa neige
tilleul. Des tailles de guêpes se dandinent aux ras des pâquerettes
sur ce tapis frais, elles butinent au sol et plongent avec les
flocons lourds de parmesan cristallisés.
Robiniers ouverts sur la poussière,
Fitzsimmons chante des ruelles enneigées sur quelques ballades
tièdes. Elles sont courtes et étroites, c'est un folk gelé à
écouter lors d'une soirée d'été, bruineuse et frileuse, ou sous
les flocons d'acacias qui parfument la cour battue par l'haleine
blanche de la naine blonde.
William Fitzsimmons 2015 « Pittsburgh »
label : grönland
1 commentaire:
J'aime beaucoup.
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