Adrian Crowley est une vieille
connaissance, un artiste qui a fait mouche dès la première note de
son quatrième album. C'était en 2007, je n'ai pas arrête depuis.
Comme ici, je n'ai montré aucune résistance à ses mélancolies
errantes, à son timbre Callahan ou Micah P.Hinson et c'est d'ailleurs
auprès de ces confrères là qu'il vient nous faire pleurer de
contemplation.
Rien a changé, ses complaintes bien en
dessous du degré zéro me figent à nouveau. Je ne sais pas si c'est
plus gris que « Seasons of the parks », ou plus haut que
« I see three birds flying », mais je sais que les
manteaux sont fermés jusqu'au col, les gorges emmitouflées, et les
visages inclinés.
De toute façon, quelques degrés en
moins, c'est une mélodie qui transperce un peu plus, « The
hungry grass » est un sommet en profondeur, une invitation
suffocante à planer où l'on veut. Cette chanson arrive sans
prévenir, comme une osmose avec mes cellules, une mélodie et un
chant comme une picouse, une envergure et une lumière comme de
l'oxygène.
Pourquoi je sombre sur un air qui
glisse sur un Am plombé avant d'avoir frôlé le Dm aérien ? Tant
de chansons s'échouent ainsi sur des accords mineurs.
« The Hacket Song », « The
Magpie Song »... de sublimes récidives.
Adrian Crowley n'en finit pas de nous
happer vers les nues abyssales, c'est un chant baladin qui agacent
nos sous-sols larmoyants.
Adrian Crowley 2014 « Some blue
morning » label : the chemical underground
4 commentaires:
Pas beaucoup écouté et c'est mon premier contact avec cette voix... mais alors quel voix. j'ai fait comme tu as dit, écouté le "Hungry.." et j'ai eu un moment d'absence bienfaisant, merci.
Très belle gueule de mélancolique, m'en vais écouter. Merci pour la découverte.
Oui.. une gueule, une voix, des airs mélancoliques...ça me donne envie d'errer comme un clébard.
Merci les ptits gars
Une découverte pour moi, je mets ça de côté pour un futur achat disque.
ThanXXX CMAN
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