jeudi 12 septembre 2013

Girls in Hawaii




Le grand retour de Girls in Hawaii a des couleur d'un voyage extraordinairement mélancolique, entre Sébastien Shuller et Granddady.
Une petite envergure sonore pourrait les transposer vers quelque scènes d'envergures, s'il n'avaient pas en eux, cette moue grise maussade qui les rend plus beaux que n'importe quel Coldplay.
J'aime avant tout cet intimité des grands espaces vides, cette proximité du planant. « Misses » est venu comme une complainte d'un carquois anodin qui finit par transpercer, l'acupuncture du vague à l'âme, une ballade chienne comme sait les écrire Syd Matters.
Ils ont pris un coup de cendre les Girls, c'est pas pour me déplaire, du Jason Lytle labyrinthique sans issue. Ça sent le laisser aller, la flemme inspirée, et une grosse envie de s'envoler en pleurant.
Ça pique, c'est beau, nous sommes dans un paysage de collines brumeuses, le ciel s'est couvert à jamais. « Here i belong », on dirait du Lou Reed et le final « War » est superbe, il achève.



Cinq ans de silence, « Everest » déboule au pieds de l'automne.



Girls in Hawaii 2013 « Everest » label : naïve



3 commentaires:

Sadaya a dit…

Je ne connaissais pas et j'aime.
C'est aussi simple que ça.

Sb a dit…

Très beau texte... Entièrement d'accord.

Un peu trop écouté leurs précédents albums... Je ne m'attendais pas à un si bel album.

LRRooster a dit…

ils ont eu des malheurs en perdant leur jeune batteur. Ils ont pris 2 ans de retraite avant de revenir et c'est tant mieux. J'aime beaucoup ce groupe dont je fais à chaque fois que c'est possible la promotion dans ma médiathèque. En général, les groupes venus de Belgique sont vraiment bons et ce, dans des styles variés.
Je te suis à donf' sur ce coup là amigo Charlu

Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...