Une rumeur prétend qu’un tableau fleuri et délicat diffuse en ce moment au beau milieu de toutes les nouveautés musicales. Comme pour confirmer le pollen qui bat son plein et ouvre le bal printanier, un nuage de poussière de fleurs pailletée nous saupoudre l’âme endolorie par un hiver interminable (de plus en plus je trouve).
Blake a encore frappé juste, la rumeur vient de lui et elle n’est pas vaine. « Seasons of my soul » est un album somptueux, printanier, un filtre d’impureté, une classe de pop fraîche, rappelant inéluctablement les inspirations de notes et de vision musicale de Burt Bucharach (référence indiscutable). Un sommet d’arrangement orchestral, des cuivres hyper bien sapés, des cordes outrageusement romantiques et un parfum fleur bleue qui flotte comme un spray de phéromones.
Nous avons déjà eu quelques histoires amoureuses similaires auprès de Feist, Kelly DeMartino, A girl called Eddy, des histoires d’amour passées, et j’ai bien peur qu’ici nous ayons envie d’aller plus loin, d’officialiser cette séduction, cimenter ce coup de foudre troublant.
Un disque magnifique pour le dimanche matin léger, ensoleillé, doux, une thérapie contre l’oppression. Une pièce rare et précieuse qu’on aurait presque envie de garder pour soi-même. Trop tard, nous sommes déjà tous amoureux de la Rumer.
Rumer 2011 "Seasons of my soul" label : atlantic
quand on aime : burt bucharach; feist; norah jones; a girl called eddy...
échelle de richter : 8,6
support : streaming
après une soirée en boucle
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1 commentaire:
Je vois que tu es sous le charme, jolie chronique (bien vu le côté printanier et "disque-qu'on aimerait-garder-pour-soi")
tant mieux, j'avais peur d'avoir perdu un peu mes repères en succombant à un goût inconsidéré de sucre :-)
Mais c'est un vrai plaisir de renouer avec la légèreté de cette variété seventies qui fait du bien quand il est fait avec tant de goût....
Merci cher Charlu ;-)
PS : je devais ce soir faire un petit post rapide chez moi mais soundcloud fait des siennes et du coup me retarde... Prêt peut-être demain, on verra...
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