Pas envie de bousculer le monde donc (quelques galettes de début d'année ont déjà travailler à cette tendance), je suis allé chercher une galette d'Athens comme un rencard avec un vieux pote.
Une petite valeur sûre pour ressasser la même philosophie artistique, histoire de tester les repères. Pas de chimère ici, mais pas de futilité non plus. Un très bon disque et des remugles d' « Automatic for the people » avec « Überlin » ou « me, marlon brando, marlon brando and i », un poil accéléré par « discoverer », « all the best », et des bouts d'esprit punk qui ont fait le socle du groupe avec « mine smell like honey ».
Michael Stipes vit près de McCartney, Andy Partridge, Brian Wilson. Il est aussi un génie du couplet/refrain simple et implacable. C'est un perfectionniste depuis 15 albums. Les mélodies fidèlement ciselées ont sans cesse gardé une évidence, une simplicité déconcertante (énormément de tablatures guitares en mineurs facile pour un autodidacte).
J'ai découvert ce groupe grâce à Antoine DeCaune, fan assidu des premières heures et présentant évidemment « Losing my religion » en 90 sur le plateau de nulle part ailleurs. Le groupe à l'époque flottait ici dans l'indifférence la plus totale. Ce fut le déclic, mais le meilleur restait à venir. Aussi , je devais fondre littéralement sur « Monster » (et sa face B « New adventures in Hi-Fi » construit sur de très beaux restes de « Monster »).. l'album le plus atypique. « Green » avait déjà lancé les hostilités avec l'apparition du Ukulélé devenu depuis incontournable. Avant « Green », c'est l'époque punk (ou chevelu) avec des indispensables comme « Murmur », « Reckonning » qui viennent d'être réédités en version Deluxe.
Autre étape importante, le départ du batteur Bill Berry pour raison de santé en 97. L'âme fidèle du groupe fut sentimentalement ébranlée, il devait en jaillir « Up », leur opus le plus profond, flippé et sombre. Un autre chef d'oeuvre.
C'est assurément le groupe indispensable que je passe le plus souvent, un REM pour la route, naturellement. « Around the sun » est le disque le plus easy listening que je connaisse, et les deux doubles albums live de Dublin sortis en 2007 (au point depot) et 2009 (à l'Olympia) sont de véritables cadeaux instantanées au track-listing impressionnant.
« Collapse into now » démarre à toute berzingue comme une transition au précédent « Accelerate » que j'ai beaucoup apprécié à contre courant des critiques unanimes. Puis on plonge avec « Überlin » et « Oh my earth », la magie envoûtante, fidèlement interprétés par le timbre sublime, l'ivresse d'une petite houle qui tangue. La magie opère, dans le lyrisme mélodieux et le celtique, la fibre et le fil conducteur de toutes leurs plus belles chansons. « Blue » termine sur une touche expérimentale, avec un récit de Stipes, un chant de Patti Smith et un tempo lancinant sombre comme un morceau de « New adventures in hi fi ». Les dernières notes de guitares revient sur le thème initial de « Discoverer ».
Pour les fans inébranlables.
REM 2011 « Collapse into now » label : warner
http://www.remhq.com/
échelle de richter : 8,5
support : cd
après 4 écoutes
Les vidéo chez Les frères du son.
2 commentaires:
Faut quand même que je réécoute "around the sun" car je crois bien être passé à côté de cet album.
Oui vas y franco. Jusqu'au dernier morceau c'est bon. Il y a un son particulier, tout est dans le sens du poil, une espèce de perfection qui plane. C'est vrai qu'au début, un REM ça irrite pas le bulbe. Puis au bout d'un moment on revient dessus, on approfondi et on devient accroc. Ils ont une force unique à cacher du génie texte/mélodie (les textes sont géants il parait..surtout up) derrière une simplicité apparente. C'est réellement un grand malade qui revient sans cesse sur ses chansons pour arriver à la perfection.
"Around the sun", le plus "facile", le plus limpide, aréré. Le disque que je conseillerais pour un jeuno qui veut découvrir REM maintenant.
PS: je ne me suis pas immiscé dans votre discu chez toi, mais ça m'a fait super plaisir de voir cité un immense disc : QUIET CITY
bye
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