vendredi 31 janvier 2025

The Necks – Bleed - 2024

 


Gamin, je crois bien n'avoir jamais eu envie de sauter dans les flaques. Je suis resté enfant. Briser un miroir, ne plus voir le ciel dedans, pas envie de faire râler non plus.

Me rouler dans l'herbe plutôt, je me souviens de cette envie permanente. Ou encore aller fouler un champs grillé à me dorer quand l'herbe fatiguée me boudait la peau.

Graminées ma madeleine, mon cerveau manœuvre quand la touffe grasse danse. Dans l'ordre esthétique des choses, un paysage sans herbage est un désert qui m'angoisse. Même la dune a son Oyat.

Le crane rasé de Perry Blake dans la « Still Life » est une idée lustrale qui me remue. La caresse d'une prairie.

Mes plaines sont des marées de chlorophylle. Je rumine. Mes mâchoires s'agacent et mes paumes réclament. The Necks plus ultra, ce groupe paysagiste sonore me suis depuis très longtemps. Aucun album à l'écart, Chris Abrahams pareil.

En attendant qu'elle pousse, quel profond voyage au creux des herbes.


The Necks 2024 « Bleed » sur Fish of Milk

1 commentaire:

Chris a dit…

J’ai eu l’occasion de voir le guitariste en concert il y a quelques années... un groupe plutôt exigeant...

The Necks – Bleed - 2024

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