Tryptique à nouveau, des pochettes
hexagonales assez moyennes et qui se ressemblent. Je pense à Franky
et sa covers folie, à Rob le chartrain venu ici dans les commentaires, à tonton et son
blog de vieux vinyles de part ici.
Coïncidence géographique, ces trois
albums ont été achetés au même endroit, sauf Yves Simon, presque
en même temps, un magasin d'occas à Chartres pour 10 balles. Sauf
Yves Simon ces trois albums ne sont pas absolument indispensables
dans la discographie de chacun, assez moyen même. Mais je les écoute
toujours avec la même passion, celle d'une carrière époustouflante
qui pardonne quelques baisses de régimes... sauf pour Yves Simon.
Elles se ressemblent ces pochettes au
trois majors en triple lettres majuscules, non ??
Triptyque de chez nous à garder ou
pas, sauf pour Yves Simon, « Un Autre Désir »
est un grand disque, il y a « Les fantômes de Paris »,
Zelda et Caroline...
Yves Simon 1977 « Un Autre
Désir » label : RCA victor
Francis Cabrel 1988 « Les
Chemins de Traverse » label : CBS
Un triptyque, l'hotel2tango,
constellation qui continue à diffuser quand tant de labels
disparaissent. Sans avoir le moindre doute, les nouveautés d'un
grand collectif flambent encore. Il ne faudrait pas pour autant qu'on
laisse la routine s’installer, grignoter le nerf ou laisser
s'éteindre ce feu qui perdure depuis la fin des 90's.
Trois nouveautés, une entité, avec
toujours ce design de pochette qui colle à la politique artistique
de Constellation.
Trois noms au CV hyper chargé parmi
cette géométrie formidable,.. trois pochettes dans les tons, et en
bonus, le grand retour prog expérimental fantastique des
post-rock-jazz Do Make Say Thing.
De l'ambiant post rock, des cordes, du
violon, du field recordings, des expérimentations..du gros son...les
nouveautés Constellation.
« Pleasure » est le blues
fou moderne de la plus belle fille du monde. Ou alors, le plus beau
blues fushia de la plus folle fille au monde...
A l'image de la pochette, ce disque
amok n'est pas si fou que ça. Une lune de plaisir se mange les
bougainvilliers, elle, la Leslie rose s’apprête à défoncer une
porte.
Comme par hasard, l'entité canadienne
Broken Social Scene dont elle a fait parti sort un nouvel album.
« Pleasure »... j'entends
du blues, c'est moderne, une fille que j'adore expérimente le sien.
Feist 2017 « Pleasure »
label : interscope records
Le bruit blanc d'un été qui cogne,
« The Silver Veil » est matinal, séminal, quelque chose
qui engendre. Raoul Vignal promène son figer-picking à nylon sur
ses frettes et c'est pas un manche.
Je me suis laissé happer par un album
que j'ai mis du temps à écouter, le soleil allumé descend sur un
horizon étain. Je pense à la kora de Yann Tambour (Thee, Stranded
Horses) et au folk de Nick Drake/ John Martyn et l'on se situe certes
quelque part, dans un endroit précis..mais où ?
Le premier album de Raoul est un
miracle argenté, une lumière chamanique éclaboussante, chaque note
alternative décompose le temps et absorbe les rayons.
Je reviens auprès de Talitres, des
bordelais qui hébergent un lyonnais pour une musique de virtuose
opalescent.
Dan a laissé au vestiaire son blues
rock de serrurier détrempé pour une pause estivale 60's déroutante.
Ce sont des ballades pop soul comme si de rien n'était alors que
tout y est.
Pas improbable que les auto-radios
frissonnent cet été au son de « Waiting on a Song »,
Dan fait ce qu'il veut, heureux, il gambade avec ses notes et sa
gratte débranchée ou pas. Boots foulant les feuilles d'érable, roots sucré, un petit sirop sympa pour l'été.
Dan Auerbach 2017 « Waiting on a
Song » label : easy eye sound
Je me souviens gamin d'avoir croisé
Nougaro sur une plage de l'Ouest, pas loin d'une Thalasso. J'y vais
franco, je suis fan etc etc. Euhhh.. bah de « Nougayork ».
«Ah évidemment » me répond-il .. j'allais tout découvrir de
lui juste après, et comprendre sa « frustration »
d'alors en absorbant tout son art et sa discographie faramineuse.
Là, avant hier, je place Status Quo
dans une discussion discographique de rock majeur, certes houblonnée,
avec quelques connaissances amicales anodines parmi lesquelles deux
ou trois visages m'étaient absolument inconnus, mais qui n'avaient
en rien de prime abord à procurer chez moi la moindre antipathie.
« Ah ouaih énormes les Quo, moi aussi comme toi, je kiffes
« In the Army Now » » que je prends sans m'y
attendre, ou plutôt pas à ce moment là précis où j'ai perdu
l'habitude d’accoster les gens connus ou pas sur une plages
quelconque, et où ce morceau avec lequel je n'ai aucune aigreur,
m'était complètement sorti du cortex.
Bordel, impossible d'écouter ce qu'on
veut où et quand on veut. Un poil agacé je case direct un de mes
préférés « Blue for You » des boogie's
man de chez Vertigo anglais. Et j'y vais du « That's afect »
ça compte pour les cleps ?? « All through the Night »
c'est du poulet, « Rolling home » mon pote elle
écoutait ça ta mère ?? .. les tuniques bleues vont venir
t’enrôler dans une armée wok'n'woll à faire pâlir la prière du
soir, j'vais quand même pas le débiter façon jambon d'York...
J'ai vu au silence général que cette
tète inconnue avait la tronche d'un cumulo sans pouvoir lâcher la
moindre goutte, un orage sec. J'ai recommander deux pintes, une pour
lui, et j'ai pensé à Nougaro sur la plage avec un discours tout
autre que j'ai grifouillé depuis, depuis trois décennie, les mots
que je lui aurais dit maintenant. Le pire, c'est que je n'ai rien
contre « In the Army now », ou plutôt, je n'avais
rien contre.
Moi j'aime bien la voix de Rossi,
Parfitt est parti discrètement.. On met le bleu de travail, on sort
les doigts et on balance « Blue for You » histoire de
faire péter tous les pare-chocs. Et pour les fans de "In the Army now", le "Blue for You" est dispo en deluxe histoire de remettre les pendules à l'heure.