mardi 23 février 2016

Horacio Lavandera / Andras Schiff


 
 
    
 


Les histoires de noires et de blanches chez ECM sont des promenades lumineuses qui me construisent. J'avance délicatement sans connaître ce qu'il va se découvrir au prochain silence, au dièse suivant.
A force de m'acheminer à travers le néo-classique coincé entre Nils Frahm ou Otto a.Totland, à l'aide de la lanterne Pascal, j'arrive doucement à me poser sur des portées classiques. Cet univers là me plait lorsqu'il est en confidence, un piano seulement par exemple.

 
Andras Schiff est un pianiste hongrois, sur cet opus sans titre, il revisite les sonates, allegro, moderato, le romantisme de Schubert, ce n'est d'ailleurs pas la première fois. Andras est aussi chef d'orchestre.

Sur un autre continent, le jeune pianiste Horacio Lavandera abandonne ses mains sur l'œuvre du bandonéon de Dino Saluzzi. Je ne sais pas pourquoi je suis plus à l'aide avec le jazz et tout ce qui peut s'improviser, expérimenter se libérer. C'est argentin, c'est sur « Imagenes ».

 
Deux interprétations au piano sont apparues dans le catalogue ECM en 2015.. Schubert et Saluzzi sous les doigts de Schiff et Lavandera. Du bleu ciel plein les claviers.

Andras Schiff - Schubert 2015 « Untitled »
Horacio Lavandera – Dino Saluzzi 2015 « Imagenes »
label : ECM

2 commentaires:

Pascal GEORGES a dit…

Je commence par Schubert/Schiff...
Ça fait un moment que ECM a mis la dimension "classique" ou contemporaine (rappelons Edition of Contemporary Music...) écrite à son catalogue.
Keith Jarrett s'est prêté au jeu de façon lumineuse et surprenante parfois (y compris au clavecin...) tel un grand acteur de cinéma qui s'autorise tous les genres.
La musique classique chez ECM bénéficie de surcroît d'une dimension de prod et sonore différente de celle des autres labels qui lui sont dédiés, en général, les prises de son se veulent "réalistes", ici cette dimension ECM si particulière et à laquelle je suis totalement attaché reste présente et ça donne à l'interprétation une seconde interprétation, si tu vois ce que je veux dire.
Cette vision de recul est donc à prendre en compte, comme ici.
Alors Schubert en oeuvre pianistique devient poétique (fil conducteur romantique schubertien - cf ses mélodies) et la dimension de composition pianistique s'efface au profit de la dimension créatrice et sentimentale.
Formidable de constater qu'une prod peut à ce point changer "l'axe d'écoute".

On peut dire pareil de Saluzzi ici avec Lavandera que je découvre, mais chez ECM le terrain apparemment connu réserve de nombreuses découvertes, j'en aurais parlé chez toi au sujet de Mette H déjà écouté de nombreuses fois.
Même constat... le son de la prod sur couleurs argentines, le bandonéon vu à travers la lorgnette ECM et redimensionné, actualisé, ré-évalué.
J'avais découvert Saluzzi chez George Gruntz avec la chanteuse Sheila Jordan, ECM justement... et l'apport du bandonéon dans un Big Band moderniste m'avait totalement fait accrocher à cet artiste.
Un album que je te recommande si tu as le temps (Theatre)...
Merci du clin d'oeil, tellement sympa de ta part.

à très bientôt, je pars écouter ces attentivement ces deux pépites pour le voyage musical du week end.
THX

charlu a dit…

C'est terrible ce label, on pourrait y consacrer un blog à lui seul, chroniques d'un autre genre;;tous les genres, un suivi méticuleux, artistes, son, prod, géographie, histoire... c'est en tout cas pour moi un isthme pour atteindre LE classique tout en gardant la pointe d'expérimentation.
Ceci dit, je suis encore plus à l'aise avec Lavandera que Schiff.. peut être le contemporain. Interpréter par le piano des travaux bandonéon c'est en tout cas une belle vision.

Merci Pax

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