lundi 11 mai 2015

Jethro Tull 75



J'insiste, je persévère, j'alourdis la chose, voici la substance du ménestrel anglais que la poésie ancestrale et classique a posé sur le rock sur plusieurs décennies. L'Europe médiéval, une flûte, des guitare/basse/batterie et un fou sur une patte qui progresse dans son écriture poétique et bouffonne comme un ludisme habité, un délire utopique fait de jongleurs, de vielles battisses, de rebondissements collés aux contrées traversées, avec du feu, des cracheurs, des balades à foutre par terre (« Requiem », « White duck.. »).
« Minstrel in the Gallery » est un tourbillon poétique de troubadour qui gambade de douve en cour, de donjon en mâchicoulis, c'est le 19 ème siècle qui s'invite en plein rock 70's, l'époque fantastique qui va bientôt défleurir et dépérir.

 
Les épisodes « Thick as a brick » et « A passion play » viennent juste de faire leurs preuves, une nouvelle carrière se dessine avec « Too young to die, too old to rock'n'roll » et le reste.. En attendant, il reste des remugles de rock médiéval progressif dans les guitares, la traversière et la voix de Ian Anderson. C'est 1975, presqu'une renaissance, c'est « Minstel in the Gallery ». J'ai attendu 2015 avec hâte, juste pour les 40 ans de cette pièce-ci, avec en bonus, le concert du palais des sports de Paris et un paquet d'autres bonus de cette année là. Le juste équilibre, le milieu parfait d'un groupe à l'arborescence étourdissante.

 
C'est Jethro Tull, c'est 1975, une toile de 1838, un extra-terrestre danseur moderne... c'est superbe, je m'obstine et poursuis le chemin du héron cendré. Je m'acharne pour la bonne cause.

J'ai enfilé mon moule burne leggings, et coiffé de mon chapeau à plume, je pars danser au pieds de ma tours ancestrale.

Bordel...« Grace ».. 35 secondes de lumière,
« Hello sun.
Hello bird.
Hello my lady.
Hello breakfast. May I
buy you again tomorrow ? »
 


Jethro Tull 1975 « Minstrel in the Gallery » label : chrysalis
 

6 commentaires:

DevantF a dit…

Passion Play que j'ai découvert il y a peu. Moi et la (bonne) prog on s'entend bien. par contre, cet album, même célèbre, je ne le connais pas. va falloir que je m'y penche.
(pense que "passion play" number 1 au billboard, j'en reviens toujours aps ;-) )

charlu a dit…

M'entends bien aussi avec la prog.. même pas mal..
Rien ne m'étonne avec le Tull, j'en suis paff, et cette pièce là, la Minstrel est vraiment une de mes petites préférences..notamment pour ttes les balades poétique avec violons.
Attends moi avant de te pencher.. Jt'envoie ça ;D

DevantF a dit…

Je note à ma surprise, que mon premier plaisir c'est de retrouver son timbre de voix, décidément la personnalité qui se dégage du chant est ce qui me fait rapidement aimer. Sinon, il arrive aussi à te coller des moments Hard Rock, bien "lourd", des "restes" de "Locomotive Breath" usé pendant un été en Allemagne. C'est vraiment le roi des grands écarts: Folk, Trad, Rock, Hard Rock... et parfois écritures prog qui noie les mélodies. Lentement il monte dans mon estime ce monsieur.

charlu a dit…

De nada Chris, c'est tjrs un plaisir d'envoyer le matériel et ça prenne .. et je m'aperçois que finalement, je n'ai pas tant chroniqué le Tull que ça .. la discographie me prends tte une rangée d'étagère.

Yes Dev.. des remugles de hard.. d'ailleurs le Tull a été souvent rangé en hard, et maintenant en prog.. enfin, ds les boutiques spécialisées.. car à la fnac c international. A défaut de nouveautés, je suis fidèlement ttes leurs rééditions.

Till a dit…

Yo !

J'écoute de temps en temps, vraiment rarement, Aqualung qui a encore un peu le côté blues-rock des débuts, mais je m'arrête là. Après c'est trop marqué prog pour moi et je suis connu dans le quartier.

charlu a dit…

Le prog va s'amenuiser au fil du temps.. déjà là, on est loin de Thick et Passion, mais bon, Aqualung c'est déjà ça.

Michael Kiwanuka 2024

  Tout s'est accéléré, à vue d’œil la neige a été kidnappée. Il a fallu tenter «  Small changes  » pour voir les glissades se figer…flo...