samedi 14 février 2015

Jorge Mautner 1972



Je n'sais plus à qui je disais ça y'a pas longtemps, mais cette langue là me fait des choses partout. Sous peu qu'elle soit accompagnée d'une guitare sèche, d'une décennie que j'affectionne particulièrement, et de la chaleur qui va avec, du bariolé et du son lézardé entre quelques murs blanc de chaux qui éclaboussent.. là, je ne répond plus de rien.
 

Certes, ce n'est pas la Lusitanie d'une mélancolie saudade à faire chialer un string, c'est le Brésil pur sucre avec ses rythmes, sa tension, son accent chantant d'un autre continent, la folie oisive d'une moiteur indécente. Jorge Mautner en 1972 a le physique de John Mayall, y'a du violon et des façon Branduardi... mais c'est au Brésil..y'a que là pour un son comme celui-là, là où tremble une énorme culture musicale ancestrale et des plages entières de disques enfouis près à être réédités, et qui le sont depuis que le rétro a submergé les bacs.

 
J'ai stocké cette musique au creux de mes globules depuis plusieurs mois, il aura fallu un déclic une fois de plus pour me dire qu'il fallait en parler.
J'ai la canne à sucre qui m'excite les papilles, du sable dans la raie, des couleurs qui me brûle la plèvre.. la même palette de pochette que « More », la même fumée sans doute, c'est une époque artistique impossible à assouvir, j'en ai plein les oreilles, les portugaises ensablées... « Para Illuminar a cidade » est absolument d'ailleurs, jouissif, terriblement humain quand une terre vous prends par toutes les émotions, partout et par tous les bouts.

 
Merci infiniment Echiré pour cette merveille que j'ai pris goulument et que j'écoute très souvent, quand j'ai le bulbe gelé. J'ai pris, et je renvois vers Tonio qui m'a un poil énervé avec son billet douBlazilaihiii.. caralho é muito bom.... Obrigadinho amigos.
Juste en bonus, le rock du cafard, absolument Brasil cinglé 70's en live.

Cet album là est son premier.. une petite dizaine d'albums depuis, Jorge est toujours aussi virulent, engagé, avec son violon, il est le passeur d’une contre-culture incarnée par ses amis locaux, les Tropicalistes bahianais Gilberto Gil et Caetano Velososes derniers travaux datent de 2007 et 2013.

Jorge Mautner 1972 « Para iluminar a cidade » label : pirata
 

2 commentaires:

Carl a dit…

En cette matinée grise et glaciale sur Montréal, ça fait du bien! :D

charlu a dit…

Le froid s'est calmé ici.. qd je dis froid, dans mon bled c'est -6°C au pire.. mais là les 8°C avec averses et les oiseaux qui se réveillent, ça me rend tout grisonneux, même si rien n'est gagné.
C'est ce son là qui a mis en chanson la lueur chantante de nos campagnes.

Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...