jeudi 19 février 2015

Alasdair Roberts 2015



Une autre vieille connaissance, éclaboussée d'embruns cette fois-ci, de l'iode plein les ouïes, des criques recroquevillées et de l'écume sur les accords, c'est le nouvel album éponyme d'Alasdair Roberts.

Si Crowley est irlandais, Roberts lui est écossais et ses airs ont la pureté des fjords quand la flanelle des flots s'encanaille et que le ciel fait grise mine.
Il a débuté au sein du groupe Appendix Out avec quelques pépites à dénicher, puis Secretly Canadian a hébergé son premier album solo, juste avant de partir logiquement pour Drag City, cette auberge acidulée des folkeux chamaniques. C'est à ce moment là qu'est apparu son chef d'œuvre « Farewell Sorrow » en 2003. A croire qu'il n'y avait là que la mer et la lumière, les côtes écossaises apaisées, tout le poids de la terre quand la mer est à quelques embrasures.

Ce nouvel album ne s'éloigne pas des roches en dentelle, des rivages herbeux fouettés par un air marin tiède, vierge et brumeux. Alasdair Roberts, ce Jason Molina des Cornouailles, suit son chemin de poète des bras de mer, quand l'eau se dessaisit, renonce à sa douceur, se dilue et s'offre au sel.
Et si l'on restait là, des heures devant la houle....


Alasdair Roberts 2015 « Alasdair Roberts » label : drag city




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