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The Dodos - Dont Stop
Ce souffle brûlant est à nouveau convoqué, mais pas seulement, elles sont juste des poussées caniculaires au milieu d'un rêve cosmique et acoustique.
En 2004, Deaf center, duo norvégien constitué de Erik Skodvin et Otto A Torland, lance les hostilités avec un ep inaugurant pour le fait le label londonien Type. Première pièce au tableau pour un collectif qui n'arrête pas d'enfler et d'assurer. Une véritable progression exponentielle pour une contrée où viennent s'entrecroiser de l'électro (socle), de l'ambiant (tendance), de l'expérimental (permanent), du shoegaze (ponctuellement) du drone (plus récemment), du post rock (présence de Gouper) et aussi de la pop (The mountaineer).
Il y a aussi la présence de Sylvain Chauveau, Machinefabriek, Peter Broderick, et personnellement, ma pièce fétiche est « Coin & crosses » de Ryan Teague...disque de chevalet néo-classique expérimental incrusté à jamais.
En attendant, huit après le premier album remarqué « Pale ravine », Deaf Center revient magnifiquement avec l'émotion, l'espace et le mystèrieux.
Deaf Center 2011 "Owl splinters" label : type
www.typerecords.com/artists/deaf-center
échelle de richter : 8,8
support : cd
après deux écoutes
quand on aime : max richter; svarte greiner; barn owl; sylvain chauveau; tim hecker
les vidéo ici.
Michael Stipes vit près de McCartney, Andy Partridge, Brian Wilson. Il est aussi un génie du couplet/refrain simple et implacable. C'est un perfectionniste depuis 15 albums. Les mélodies fidèlement ciselées ont sans cesse gardé une évidence, une simplicité déconcertante (énormément de tablatures guitares en mineurs facile pour un autodidacte).
J'ai découvert ce groupe grâce à Antoine DeCaune, fan assidu des premières heures et présentant évidemment « Losing my religion » en 90 sur le plateau de nulle part ailleurs. Le groupe à l'époque flottait ici dans l'indifférence la plus totale. Ce fut le déclic, mais le meilleur restait à venir. Aussi , je devais fondre littéralement sur « Monster » (et sa face B « New adventures in Hi-Fi » construit sur de très beaux restes de « Monster »).. l'album le plus atypique. « Green » avait déjà lancé les hostilités avec l'apparition du Ukulélé devenu depuis incontournable. Avant « Green », c'est l'époque punk (ou chevelu) avec des indispensables comme « Murmur », « Reckonning » qui viennent d'être réédités en version Deluxe.
Autre étape importante, le départ du batteur Bill Berry pour raison de santé en 97. L'âme fidèle du groupe fut sentimentalement ébranlée, il devait en jaillir « Up », leur opus le plus profond, flippé et sombre. Un autre chef d'oeuvre.
C'est assurément le groupe indispensable que je passe le plus souvent, un REM pour la route, naturellement. « Around the sun » est le disque le plus easy listening que je connaisse, et les deux doubles albums live de Dublin sortis en 2007 (au point depot) et 2009 (à l'Olympia) sont de véritables cadeaux instantanées au track-listing impressionnant.
« Collapse into now » démarre à toute berzingue comme une transition au précédent « Accelerate » que j'ai beaucoup apprécié à contre courant des critiques unanimes. Puis on plonge avec « Überlin » et « Oh my earth », la magie envoûtante, fidèlement interprétés par le timbre sublime, l'ivresse d'une petite houle qui tangue. La magie opère, dans le lyrisme mélodieux et le celtique, la fibre et le fil conducteur de toutes leurs plus belles chansons. « Blue » termine sur une touche expérimentale, avec un récit de Stipes, un chant de Patti Smith et un tempo lancinant sombre comme un morceau de « New adventures in hi fi ». Les dernières notes de guitares revient sur le thème initial de « Discoverer ».
Pour les fans inébranlables.
REM 2011 « Collapse into now » label : warner
http://www.remhq.com/
échelle de richter : 8,5
support : cd
après 4 écoutes
Les vidéo chez Les frères du son.
le petit bijou du disque :
Chronique multi-média ici.
Toujours dans les gros films sensationnels, quand un zinc passe dehors au dessus, l'acteur dans son salon regarde le plafond. Il sait...