mardi 25 janvier 2011

Les Marquises



Un poil à la bourre, je prends enfin le temps de parler du groupe Franco-américain Les Marquises.

Ils sont de plus en plus nombreux ceux qui m’accompagnent sur les sentes gris, torturés et brumeux de mes dérives solitaires. Recroquevillé dans mes abysses récurrentes, je cherche en permanence la bande son qui pourrait coller à ces errances de chien battu. Les Marquises sont dorénavant calés sur Hood et Crescent, mes camarades sonores habituels de cette cohérence mélancolique. Quel disque, quelle violence froide sous un ciel plombé de jazz dégingandé et de noirceur habitée. La différence pour « Lost lost lost », c’est que les ondes qui s'en échappe ne sont pas aussi minimales et décharnées que les deux entités marginales précédentes (hood et crescent), le son décuplé est vertigineux, cuivré et puissant. Par moment on est sur quelques mêmes brides d'onde que Dominique A (et la batterie de Sacha Toorop) quand il errait son vague à l'âme profond sur Remué.

Ils sont un paquet les frenshies a teinter leur pop de jazz : Don Nino dont on a plus de nouvelle mais qui a laissé derrière lui trois formidables albumsreal seasons make reasons » la révélation; « on the bright scale » et « mentors menteurs! ») ; NLF3, plus gai, plus ludique ; Manuel Bienvenu avec une apparition époustouflante chez Asphalt Duchess elephant home » en 2005) mais expatrié depuis au Japon bring me the head of MB » est sorti dans la discrétion la plus total en 2008, et ici cette année seulement sur db records).
Beaucoup trop de Radiohead dans les étiquettes (plutot Eraser de T.Yorke comme le souligne très bien hop-blog) ici et là, plutôt Robert Wyatt ou Berg Sans Nipple… « Lost lost lost » affiche une ambitieuse envolée expérimentale musclée de très haute qualité, revigorée par le CV des trois garçons.
Je me retrouve totalement dans l'univers sombre et jazz de Hood. Les Marquises, désormais nouvelle compagnie d'égarement.

Les Marquises 2010 « lost lost lost » label : lost recordings

http://www.lesmarquises.net/

L'intégralité (ou presque) des clips de l'album sur la chronique multi-média ici.

quand on aime : Hood; Crescent; Don Nino; berg sans nipple

superbement chroniqué chez "la musique à papa", sans étiquette ni comparatif.

Aucun commentaire:

Manic Street Preachers - 2004

  En couple les oiseaux, ça sautille sec sur la parcelle fraîchement fauchée. J'ai toujours eu horreur des couples qui vont faire leu...