Je me farde au pollen blanc du cyclamen. Un larsen grignote ma salive et le jour qui tombe embarque avec lui l'odeur de ma vitesse. Les pâleurs s'installent avec les ombres appuyées, j'ai dans l'idée la Soldanelle des hauteurs qui fait pleurer la neige de ses chaudes cellules. Et si un disque pouvait ainsi mettre minable une lamentable sauterie d'aigreurs. La décrépitude des milliers de visages déglace les accotements gris détrempés. À peine deux sourires tortueux et mon pas s'allonge. Grand écart sur les gens, je me faufile robotique et imperméable. Déjà la brûlure m'embrasse et la « Brûlée » me chiale la respiration. Mon crane est un édicule de Cabane, tout m'étrangle et plus je respire.
Plus aucune verdure, le noir a mangé les épines et la chlorophylle des murs. Seules les giclures d'électrons font briller des bouts de murs.
Tellement de promesses posées sur ces pièces noires de monde, des artistes à tire-larigot, elles sont tenues. « Brûlée » va me tenir des marées et des lunes, et plus encore. Thomas Jean Henri commet son deuxième chef d’œuvre. L'hyper beauté en rareté, un bijou à se procurer urgemment.
https://cabanemusic.bandcamp.com/album/br-l-e
Cabane 2024 « Brûlée » sur Cabane Records
6 commentaires:
Belle découverte de mon côté. Merci Charlu.
De nada, cette récidive de Cabane est un enchantement.
Merci, je l'avais pas vu au pied du sapin, et c'était regrettable.
Sorgual
y'a pas ...
c'est bien l'automne et désormais l'hiver chez toi et y'a pas besoin d'une compil' pour le dire, ce qui n'est pas pour me désoler, bien au contraire...
superbe découverte.
thx l'ami.
Yes Pax, bien plombé le Cabane et en même temps, il coule une sensation de bien être. Bref, ce deuxième coup de maître est une pèpite.
A+ Pax
Je rebondis sur le bien-être, c'est délicat et enrobant et rassurant. J'aime l'idée des fragilités qui rendent forts. Télérama parle de Robert Wyatt et c'est bien aussi ce que j'ai entendu.
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