mardi 20 août 2019

Vimala Pons & Tsirihaka Harrivel



Si dans ma tète, j'organise ma musique en artistes et beaucoup en labels, en cinéma je me guide avec les acteurs et surtout les réalisateurs. Blier, Klapisch, Chabrol, Dupontel, Becker parmi mes préférés. Tout gravite autour de ces cerveaux qui nous dessinent des vies.
Par exemple, tous les films de Bruno Podalydès me saisissent, me touchent profondément. « Adieu Berthe » « Bancs Publics » certes, mais surtout ce petit joyau « Comme un Avion ».
Pourquoi je vous parle de cinéma comme ça … je viens de découvrir « Bécassine », une fois de plus je suis sous le charme (et ne comprends en rien la polémique imbécile). Dedans, comme dans « Comme un Avion », il y a une actrice que j'aime beaucoup, Vimala Pons, folle ici, émerveillée ailleurs, toujours elle accapare l'écran, libre en ensorcelante. J'aime encore plus quand le réalisateur est fidèle à quelques acteurs.


C'est une belle surprise de la voir apparaître dans le monde de la musique, et surtout sur un label que j'affectionne beaucoup. Intersection des arts, coïncidence pour moi, Bécassine et Victoire Chose.

« Victoire Chose » est un duo, Tsirihaka Harrivel et Vimala Pons. Ils viennent de créer un album théâtral, cinématographique, foutraque, ambiant, planant, electro pop expérimental absolument excitant. Sombre et fou. (« Rome Yamaha » par exemple, troublant comme les duos Dominique A / Breut).

Le label, c'est Teenage Menopause / Murailles Music, fantastique catalogue qui me renvoie aux Nantais Collectif-effervescence / Murailles média d'alors, chez qui je collectionnais par correspondance toutes les sorties possibles. Il y a parmi leurs nouveautés, le « Elpmas »Moondog de l'Ensemble O dont je vous ai parlé il y a quelques mois.


«Victoire Chose » est une troublante introspection organique musicale provenant de la pièce de théâtre contemporaine « Grande », unique, comme l'album. Cosmique, nocturne, cuivrée et synthétique, la maîtrise de jeu de chaque morceau est époustouflante, tout comme les idées belles et barrées qu'ils veulent nous dire avec leurs corps imaginés. Tous les instruments sont joués par eux deux, artistes complets, avec en plus Olivier Demeaux du collectif, arrangeur et musicien ici.

Une aventure troublante fascinante à ne pas manquer. Et si des films à la musique, Vimala Pons irait me tirer vers le théâtre...



Vimala Pons & Tsirihaka Harrivel 2019 "Victoire Chose
label : murailles music / teenage menopause






5 commentaires:

Till a dit…

Yo ! Moi aussi j'aime beaucoup Vimala Pons et "Comme un avion" est un petit bijou de poésie et de fantaisie. Elle est magnifique dans "La loi de la jungle" et "La fille du 14 juillet".
Et donc elle fait aussi des disques ?

charlu a dit…

Eh Till, me souviens plus du 14 juillet.. comme toi pour "La loi de la jungle".. et ce film "Comme un avion".. suis resté anesthésié. Vimala, Agnes.. et le reste.. j'ai pensé à un moment chaud d'une nuit tiède de par chez moi, prendre un kayak et prendre la tangente sur ma Voise très peu navigable...
Le disque.. tu vas voir..

Eh Till, kesketufou ??

TonTonMusik a dit…

Étrange ambiance ... je suis un peu surpris par ce disque !

Chris a dit…

Le retard, le retard ! Super ton texte pour Le Forestier...pis le long article pour notre cher Pascal, super disque 😉
Là j'ai écouté le début, ça a l'air un peu spécial mais la musique pas mal 😊

charlu a dit…

Yep, merci Chris. Le disque de Vimala est géniale, j'espère seulement que je suis crédible :o

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