« Minas de cobre » à
fond au fin creux de mon jardin. Son parfait, caisse de résonance 6
enceintes à cracher en haut volume cette fantastique épopée
musicale Mexico-morriconienne.... Au plus profond de la nuit le grand
Calexico chevauche le froid brumeux et fait danser les gouttelettes
de buée des vitres de ma caisse à options.
Le voisinage a dû croire que je
passait la nuit dans la bagnole, torché à la Tequila, écroulé au
volant à rêver des grands espaces caniculaires à cactus.
Je n'y étais pas dans ma caisse à
options, j'étais dans mon lit au chaud et le bruit de quelques
marimbas et tambours transperçant le brouillard noire orangé d'une
nuit d'automne agonisante est venu me tirer du sommeil. Je rêve me
dis-je, je vais bientôt voir venir vers moi le fantôme du chevalier
à Stetson. Assis sur le bord du sommier, dans cette purée de
lumière noire, je tâte mon chevet pour prendre mes coltes et
cherche du pied mes tiags.
Une fois dehors hagard, j'ai bien dû
me rendre compte sous le hangar qu'il s'agissait là d'un nouveau bug
des putains d'options de ma caisse qui commence à avoir du graillon
dans les soupapes. Plus je m'approche d'elle, plus John et Joey
jouent.. trompette, accordéon et violon dans une danse folle, quel
beau spectacle mystérieux. C'est pas la première fois qu'elle me
fait ça, c'est pourtant une bonne voiture, mécanique
irréprochable.. déjà la serrure électronique du coffre s'ouvre en
rafale, trois roues du tableau de bord sont en "alerte", pourtant la
pression est nickel, vieillissement des électrodes il paraît.. je
roule crever en permanence, ouverture centralisée qui s’essouffle,
reconnaissance annale du frein à main, mon mano me fixe dans les
yeux.
Il est vachement bon ce son, qu'est ce
que j'aime Calexico, tout pour croire à un déclenchement
surréaliste fantomatique si cela n'était pas déjà arrivé
plusieurs fois. Assis devant mon volant, je profite un peu de « Minas
de cobre » avant de couper, avant que les voisins sortent
avec une winchester et balance la purée sur mes pare-chocs... je
n'ai pas pris mes coltes. Il est bon le son, ce disque est tellement
bien. Toutes ces options m'emmerdent, y'a tout ce qu'il faut sous le
capot, c'est ballot. J'attends encore un peu, pas de cow-boy à
cheval dans la brume épaisse, je vais retourner me coucher, il est
3h25 du mat, j'ai tellement envie d'une caisse, une vraie sans option
à la con, un Gran Torino pour écouter un air Calexico sur un vieux
poste.
Ouaih je sais, c'est fini ces bagnoles
sans obsolescence sans vérole programmée, je dis ça.. dans la
bagnole le Calexico culte qui jouait tout seul, c'est la version
Deluxe avec bonus, l’extraordinaire « The Black
Light ». Et puis y'a un putain de bon son dans ma
bagnole à options.
Calexico 1998/2018 « The Black
Light » label : « quatersticks/labels »
1 commentaire:
ah ouaih, la musique traditionnelle dans le rock.. moins avant le zinc, j'étais pas trop accordéon musette, et puis voilà, tous ces groupes de zinc (yen a un paquet) sont venus me faire la leçon.. Tètes Raides en 1er.
Là c'est vrai que Minas pète bien la trompette .. bien à fond le morceau..y t'embarque :D
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