dimanche 16 décembre 2018

Calexico 98/2018



« Minas de cobre » à fond au fin creux de mon jardin. Son parfait, caisse de résonance 6 enceintes à cracher en haut volume cette fantastique épopée musicale Mexico-morriconienne.... Au plus profond de la nuit le grand Calexico chevauche le froid brumeux et fait danser les gouttelettes de buée des vitres de ma caisse à options.
Le voisinage a dû croire que je passait la nuit dans la bagnole, torché à la Tequila, écroulé au volant à rêver des grands espaces caniculaires à cactus.

Je n'y étais pas dans ma caisse à options, j'étais dans mon lit au chaud et le bruit de quelques marimbas et tambours transperçant le brouillard noire orangé d'une nuit d'automne agonisante est venu me tirer du sommeil. Je rêve me dis-je, je vais bientôt voir venir vers moi le fantôme du chevalier à Stetson. Assis sur le bord du sommier, dans cette purée de lumière noire, je tâte mon chevet pour prendre mes coltes et cherche du pied mes tiags.

Une fois dehors hagard, j'ai bien dû me rendre compte sous le hangar qu'il s'agissait là d'un nouveau bug des putains d'options de ma caisse qui commence à avoir du graillon dans les soupapes. Plus je m'approche d'elle, plus John et Joey jouent.. trompette, accordéon et violon dans une danse folle, quel beau spectacle mystérieux. C'est pas la première fois qu'elle me fait ça, c'est pourtant une bonne voiture, mécanique irréprochable.. déjà la serrure électronique du coffre s'ouvre en rafale, trois roues du tableau de bord sont en "alerte", pourtant la pression est nickel, vieillissement des électrodes il paraît.. je roule crever en permanence, ouverture centralisée qui s’essouffle, reconnaissance annale du frein à main, mon mano me fixe dans les yeux.

Il est vachement bon ce son, qu'est ce que j'aime Calexico, tout pour croire à un déclenchement surréaliste fantomatique si cela n'était pas déjà arrivé plusieurs fois. Assis devant mon volant, je profite un peu de « Minas de cobre » avant de couper, avant que les voisins sortent avec une winchester et balance la purée sur mes pare-chocs... je n'ai pas pris mes coltes. Il est bon le son, ce disque est tellement bien. Toutes ces options m'emmerdent, y'a tout ce qu'il faut sous le capot, c'est ballot. J'attends encore un peu, pas de cow-boy à cheval dans la brume épaisse, je vais retourner me coucher, il est 3h25 du mat, j'ai tellement envie d'une caisse, une vraie sans option à la con, un Gran Torino pour écouter un air Calexico sur un vieux poste.
Ouaih je sais, c'est fini ces bagnoles sans obsolescence sans vérole programmée, je dis ça.. dans la bagnole le Calexico culte qui jouait tout seul, c'est la version Deluxe avec bonus, l’extraordinaire « The Black Light ». Et puis y'a un putain de bon son dans ma bagnole à options.

Calexico 1998/2018 « The Black Light » label : « quatersticks/labels »



2 commentaires:

Chris a dit…

Ah ah je suis partie aussi sur l'année 98...
J'ai un peu buggé sur le Calexico post 1er album, j'ai eu du mal à me faire à ce son mariachi, maintenant ça va mieux...
Une réédition de plus donc, ils ont tous trouvé un filon pour les vieux amoureux de musique comme nous...merci du cadeau donc...

charlu a dit…

ah ouaih, la musique traditionnelle dans le rock.. moins avant le zinc, j'étais pas trop accordéon musette, et puis voilà, tous ces groupes de zinc (yen a un paquet) sont venus me faire la leçon.. Tètes Raides en 1er.
Là c'est vrai que Minas pète bien la trompette .. bien à fond le morceau..y t'embarque :D

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