J'ai mis une pelure pour sortir prendre le paysage. Quelques miroitements sur des flaques en chemin ont eu raison de mon planning. Molle escapade en bas de chez moi pour terminer la journée tiède. Une fois de plus le temps du ciel et la lumière dehors, comme les vanneaux face au vent.
J'ai foulé une tonne de feuilles, le sol acoustique buvait mes pas. Toutes ne sont pas tombées, les jeunes branches de peupliers gardent encore au bout de jeunes feuilles jaunes qui luttent et qui veulent voir le spectacle jusqu'au bout avant que le gel n'arrive. Les lentilles d'eau dans la ravine jouaient à peine avec le bleu du ciel, tout frémit.
C'est au soleil disparu derrière les grise lenticelles que j'ai rebroussé chemin. La lumière était belle, le froid tombait avec la lueur et j'avais les pensées qui chantaient des ondes anciennes de Dan Matz en Windsor, ou en Birdwatcher.
L'automne mûr était distrait, les insectes voltigeaient encore, les chrysanthèmes se demandaient ce qu'elles foutaient là avec la rose de Noël. La grande tiédeur fauve du soleil bas a eu raison de moi, j'ai décidé d'écouter « Daylight Daylight » de Steve Gunn.
Steve Gunn 2025 « Daylight Daylight »

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