Perdu entre le hurlement des gyrophares et le cri des mouettes je passe au pieds des grandes façades à fenêtres. Le temps grincheux trempé dans sa plus grise froideur me file un bourbon Jason Molina. Plomb assourdissant, je vais me forger une arme sous mon écharpe à triple tour pour escorter mon épaisse avancée vers une possible embellie. J'ai faim de soleil. Même un pâle à nacrer les réverbères ferait l'affaire.
Je vais où il faut aller au milieu des petites voitures essoufflées et des pigeons estropiés. Il y a bien ces mouettes perdues que la Seine a ramenée jusqu'ici. Attirées par le parfum avarié d'une ville à marée basse, et l'albâtre des murs des mornes musées, elles planent au dessus du parc de Choisy.
Je me souviens d'un bel album perdu au milieu du grand catalogue Acuarela Discos devenu Acuarela. Un artiste coincé entre Sr.Chinarro et Nacho Vegas, une discographie éphémère, une pièce ressurgie des décombres de la mélasse qui me suce le carburant. Pochette de carrelage des pays chauds, je l'ai trouvé, « Ay... », en Espagne aussi quelquefois il fait mauvais temps.
Nacho Umbert & la Compania 2009 « Ay... »

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