mardi 12 novembre 2024

Raoul Vignal 2024


 

Quand l'outremer du bleu vient dévorer son cobalt il est fort à parier que la houle va manger nos plaines. Limon ensablé et Raoul salé se pare des habits du Calexico mais pas que.

Depuis quelques années le chêne argenté de cet artiste à la Lee moustache m'intrigue. Son marbre à eu raison de moi. Comment peut-on longer de tels artistes de par chez nous sans les embarquer pour arpenter les espaces ? « Miracle argenté » je disais en 2017.. que dire aujourd'hui, « Shadow Bands » est une belle lumière automnale, je le passe en boucle depuis des jours et lui valse dans la glaise. Tous les ciels fatigués ont défilé sans bouger, clay en main, les cieux engorgés se sont tenus à carreaux pour quelques accords d’artefacts désossés.

Depuis hier, la pluie a mangé le brouillard, l'horizon est revenu, « Brimstone Skies » est juste à quelques jets de mon talus, le vaste avec lui, une trouée dans le bleu intense ensablé. Le haut des bâtiments s'est dévoilé enfin et les clochers bandent à nouveau. Le marchand de sable a déposé une belle couche de poussière ocre sur la lune à l’hallali Hazlewood endormie.

Et si pour une fois la lumière venait d'en bas. Colline éblouissante par en dessous, le sablier décolle et la dune abat-jour rayonne. Le fibre molle des grains de sable qui s'entreposent laisse jaillir l'éveil capillaire des insomniaques. Raoul Vignal fait des miracles.


Raoul Vignal 2024 « Shadow Bands » sur Talitres

1 commentaire:

sorgual a dit…

Pas encore d'avis sur celui-ci, je viens juste de trouver l'album, donc pas écouté. Jusqu' à présent, pas réussi à entrer totalement dans ses albums, j'aime bien ses compos et l'ambiance , surtout dans The Silver Vell, mais il me manque quelque chose, peut être la voix ? Certainement la voix, je m'en rends compte d'autant plus que je viens par la douce faute de Dev de réécouter et revoir un wagon de DeVille en Mink ou Willy, comme quoi la moustache ne suffit pas.

Raoul Vignal 2024

  Quand l'outremer du bleu vient dévorer son cobalt il est fort à parier que la houle va manger nos plaines. Limon ensablé et Raoul sal...