mardi 17 mai 2022

Bertrand Belin 2022

 



Comme les rides au milieu du front, il y a des chouchous sur ce blog. Hors de question de montrer du doigt, ça ne se fait pas. Le récurent dévale sur l'obsession, et des tics à TOC naissent, des automatismes, des bouffés rassurantes, la bouée, des phares, de l'Auvergne à Provins, et puis la Bretagne s'est immiscée, a dégringolé avec ses cycles, ses coefficients de vagues. De celles qui nous submergent la glotte. Crooner ou pécheur, de quelle lignée venons-nous ?

La magie du shaker génétique, la brouette au cul ou l'idée de pouvoir s'en sortir, il faut voir nos trombines.

Des préférés armés se faufilent irrémédiablement, terrassent et bétonnent. Je ne dérogerais pas, voici la vision tambour bâtant de Bertrand. Le nouveau récurent Belin, l'incontournable attaché.

Bashung-Bowie sort de ce corps. BB 2022.

Bertrand Belin 2022 « Tambour Vision » label ; Cinq7

jeudi 12 mai 2022

Cheval Fou 2021

 


Des plumes sur le carreau, du plomb dans les ailes, lente invasion avec la fougue du canasson, je me laisse grignoter.

« Couteau Calme » est inespéré. Il m’embarque vers les saveurs Saravah, au psyché chamanique de la révolution rock hexagonale.. à l’époque ils se nommaient Maajun, Heldon, Pinhas, Catherine Ribeiro dans la montagne, Triangle, Gong ... je suis bien là.

Cheval Fou, c’est une apparition en 1994, et ce superbe retour délirant l’an passé. « Seminal French psychédelic, dans le space prog rock ».. qu’ils disent sur discogs… pas mieux.

Au fond, des sons troubles à reculons, comme avant avec Holden. Ça tombe bien Armelle est là en équilibre sur la bête. Michel Peteau ce fou cheval sans fouet ni cravache tient les rênes, règne, chevauche sur des terres vierges, ou plutôt sur des horizons irradiés.

Mon édredon en plumes m’attend, il va falloir que le hamac me lâche un peu.. salopard de toile tendue en glue sous les feuilles en pleine puberté.

Vachement addictif ce truc. Quel œuvre !!!! je la dévore, l’estomac dans l’étalon.


Cheval Fou 2021 « Couteau Calme » label : Marelle Music

mardi 3 mai 2022

PARK -

 


C’est pourtant pas l’automne, ça débourre même à tout va, les touffes de l’horizon se teintent de vert tendre. Les parfums sont indécents, les feuilles se pavanent. L’autre week-end pleines sont tombées, bleu sale recyclé, vides de sens, toutes chargées de haine perplexe, de doute. Puis des légères comme l’air, à la merci du moindre courant d’air pour fuir, rater la fente, esquiver, prendre la tangente, légère comme tout, la plus belle représentation du néant des douze apôtres qui veulent grimper à l’arbre.

J’ai serré très fort ma feuille recroquevillée, mon bleu terne plié, vide, pour ne pas qu’il s’envole. Viser juste, faire l’automne dans l’urne, un nouveau cycle, d’autres saisons pour rien. Je l’ai vu virevolter, planer tanguer, pas pressée de toucher le monticule. L’autre week end, c’était l’automne, le frimât des âmes en file indienne, la queue des autres, des regards en berne, le devoir des désespérés, des convictions par procuration, des souffles courts, le devoir est devenu un fardeau, un cercle vicieux.

Bientôt l’été et ces feuilles qui tombent, tout ce vides sous les discours bruyants et incohérents qui ne devraient pas cesser, je suis retourne vers mes horizons, allégé du vide de ma feuille bleue sale industriellement pliée. Le temps était clément, doux, à peine venteux, la lumière devenue crâneuse, je fis une petite pause dans mon parc. Dans les oreilles, PARK, post-rock inattendu d’un François and the Atlas étonnant et de Lysistrata que je découvre. C’est lourd de son, plombé de sens , puissant enfin, ça décrasse comme une tempête sous un crane.. dehors tout était léger volage et sans intérêt, plein de personnages s'affairent, vont et reviennent rapides le temps d'une feuille qui tombe, c’est un printemps de tendre mois d’avril. Déjà révolu.


PARK 2022 « Park » sur Vicious Circle

Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...