mardi 18 février 2020

Bertrand Betsch 2001



Pâquerettes et Perce-neiges sont déjà à revigorer nos âmes. Narcisses, Pervenches et Mahonias.. le lopin prends des couleurs inattendues. Oblique la lumière du soleil tout de même.... ça veut dire quoi....« La folie des hommes ».
La peau tendue lancinante du djembé « Je ne me souviens plus ». J'ai passé un après-midi avec Bertrand Betsch, une fois de plus. Les tubes d'huiles dansent symptomatiquement. La lumière dehors est suffocante. Certes il s'agit là de quelques reprises mais pas que. Dominique A, Léonard Cohen, Lou Barlow.. mais c'est tellement Betsch, sa soupe à la grimace servie pour les invités, on oublie la fossette. « Reprendre une chanson la tirer à soi de toutes ses forces jusqu'à ce qu'elle craque et qu'elle avoue.... »...« Le monde n'est rien juste un château de sable que le vent à tout moment d'un seul souffle peut emporter. Le vide n'est pas autour, il est à l'intérieur ». Dedans le livret, Bertrand s'explique.

J'oublie toutes les références, il n'est que lui. Il est lui seul, habité. Des instruments, des sons gorgés de lueurs, des idées de Robert Wyatt dans nos mélancolies de proches contrées. 
C'était Lithium.

Le Callicarpa se réveillera bientôt avec une écharpe de chèvrefeuille. Derrière la vitre une graine de moutarde est venue se perde. Une demi jambe dressée dans son vert, cette crucifère est en fleur, jaune colza sur une tige ferme et décidée. Elle tangue à peine et « Nancy » illumine mon spleen.
La terre penche, le sol se dérobe, le tronc n'est pas loin, la tète tourne, « B.B Sides » est un grand disque enfoui de vertiges sentimentaux.

Bertrand Betsch est prolifique, jamais nominé, rarement nommé, parmi sa discographie, cet album atypique est son deuxième. Il est dans mes cellules, assimilé et incrusté depuis presque 20 ans.
Mercure hivernal caniculaire, chatons d'Aulnes hystériques, une demi-jambe de colza me parle ce tantôt, elle danse avec le vent tiède.. c'est quoi cette folie des hommes ??

Bertrand Betsch 2001 « BB Sides » label : Lithum

3 commentaires:

TonTonMusik a dit…

Le premier extrait est assez poussif .... j'aime pas tellement, je préfère quand il prend son registre "tendresse" c'est pas mal du tout.

charlu a dit…

Yes Chris, il arrête pas. Comme Murat, prévu le 3 mars je crois ;D

charlu a dit…

Mais nan pas poussif Tont'... il a remis violemment "La folie des hommes" de Domnique A avec entrain. D'ailleurs à la fin il hurle "rancuneuuuuu" ça sonne autre chose je trouve :o
Ma découverte 97, c'est sa belle noirceur qui m'a plu, une froide mélancolie, un désespoir rassurant.

Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...