« All the world is green » ankylose une matinée dominicale au rasage laborieux. Au rugueux vient s'ajouter des odeurs de café, des songes hypocondriaques, des angoisses que la gueule de bois ne dissimule même pas. Mon lilas papillon cuit par l'automne me cloue au rocking-chair et TomWaits qui continue de tanguer loin de ses swings dark vador. L'estomac baveux et la lèvre sèche je romps cette lourde grasse matinée. Ma position de bipède frise la rééducation et mes pensées sont courbaturées. Les enfants me scrutent comme un rescapé. J'ai envie de pleurer. Le saxo me caresse et me donne espoir. Pourtant le ciel est gris, comme un dimanche, serrons les miches pour ne jamais dépendre de quelqu'un irréversiblement. Fleurissont nos prisons. La chlorophylle fuit calmement, la nature est elle diabolisée par la terre féconde de nos âmes déchues ?? pourtant tout à l'air si calme et ma toile vert tendre est là, endolorie aussi et encore humide d'huile que le lin suce doucement...... le morceau tourne et tourne comme un manège, et la tète m'en tourne tant qu'il est temps de lâcher la crane, de s'en remettre à la pause du cogite, et du gite prendre le tube cathodique pour noyer le désordre, cet écran antidépresseur universel pitoyable qui doit hypnotiser mes cheveux douloureux.
jeudi 26 novembre 2009
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