mardi 19 octobre 2010

Lost in the Trees


Rares sont les disques où l'opulence d'un orchestre symphonique rompt le minimalisme acoustique qui fait la majorité des groupes folk. En 1972, Neil Young a déjà propulsé « a man needs a maid » dans une autre dimension fantastique à faire pâlir Morricone.
Van Dyke Parks quant à lui s'est emparé de Inara George en 2007 en faisant table rase des instruments intimes, laissant pour seul habit sa philharmonie luxuriante. Dans un dosage plus retenu, il a aussi pris les manettes de Ys, le chef d'œuvre 2006, pour napper le folk de Joanna Newsom d'une dentelle symphonique, transposant les chansons devenues références, dans un contexte cinématographique grandiloquent.
De la même manière, les cordes de « All alone in an empty house » sont un instrument à part entière, une embellie qui apporte des jeux de lumière sublimes, une vision oxygénée des balades composées par Ari J.Picker. .
Shearwater, Great Lake Swimmers ont la même approche d'écriture et auraient pu se perdre de la même façon dans les arbres avec des violons ajoutés. C'est du côté d'Andrew Bird qu'il faut loucher pour imaginer fidèlement ce que peut être l'envergure des contrastes et un chant qui en épouse les contours. Le timbre reste perchée près de Perio ou Bright Eyes période « Fevers and mirrors » 2000...le plus bel album de Conor Oberst jusqu'ici.
« All alone in an empty house », le deuxième album de Lost in the trees est un doux voyage lumineux classico-folk, à travers lequel quelques tensions viennent pincer la plénitude apaisée d’une errance solitaire…. « perdu » ; « seul » ; « maison vide » ; « arbres »…. La BO idéale.
Lost in the trees 2010 "all alone in an empty house" label : anti-
quand on aime : andrew bird

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Il faut que je découvre ce disque, moi qui aime Andrew Bird, Fleet Foxes, Great Lake Swimmers, bref les disques des artistes/groupes de folk/pop aux arrangements somptueux, aux orchestrations pharaoniques et aux mélodies élégiaques et entêtantes.
Je l'avais déjà repéré chez l'ami (commun) Blake.
Ton papier a fini de me convaincre. Et rare sont les artistes qui réussissent à marier vraiment leur folk avec la richesse des orchestrations de la musique classique.
Andrew Bird, par moment, le fait, tout comme les fraçais Yann Tiersen et Benjamin Biolay (venus tout deux du classique).

A +

charlu a dit…

Oui vas-y franco..tiens moi au courant

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