« Petite chanson, bien mieux qu'un gros livre ». Des pour « aider à vivre ». Des beaux poètes comme on écoute un Ferrat, Ferré, Fanon ou Ferrand, aller un peu plus loin. De Bérimont à Félix Leclerc, cercle sans cesse. Je le farfouille depuis bien longtemps le Bertin. Homme de scène, baladin des bords de Loire, la géographie a une certaine importance je trouve, un terroir, et je vais souvent paisible le long de ce grand fleuve, des chemins sableux, et dans le fredonnement « La permanence du fleuve ». La permanence. L'éternité des chansons.
Des années j'ai arpenté des buttes et des quartiers pour me procurer les vinyles de Jacques Bertin. Une rencontre avec un accroc comme moi lors d'un récital de Lenny Escudero et un échange de disques rares enregistrés sur cassette audio. Des soirées à discuter, « tiens, tu devrais aimer Bertin ». « La Blessure sous la mer », « Hotel du Grand Retour », « Le grand Bras, les Îles », c'était du pain béni pour moi. Engouffré. Tout le reste avant, puis j'ai longé après, comme on suit le courant lourd et perpétuel sur les berges de Blois. J'ai toujours secrètement voulu « une fête étrange et très calme ».
Il vient de paraître le troisième volume « Le Chant des Hommes ». Intégral sur 15 CD, d'un bloc, moi qui ai arpenté des buttes et des quartiers pour me procurer tout ce qu'il y avait à prendre. Je jubile, je me réale et barbote, un flot d'inédits, et cette merveilles « Chansons sauvées des eaux », inédits 2022. Alvarès, Le Chant du Monde, et puis son Velen. Il aura fallu la passion de Christian De Tarlé pour que tout dégringole. EPM musique à Châteauroux, l'intégral Bertin.
Jacques Bertin « Le Chant d'un Homme » vol1.2.3 sur EPM Musique