mardi 23 janvier 2024

Nits - 1998


 

 Des éclats de rire au creux des dunes, les enfants dansent dans le sépia. Certains disques sont rangés comme des amulettes, juste adossés à de vieilles diapos.

L'oyat est foulée et le sable du temps dégouline. J'écume les souvenirs dans un doux coma, tout se recompose et Nits résonne en Alankomaat.

Le coucher de soleil est figé, des joues rosées me sourient, le sablier est un con. Des images sont punaisées sur la voûte, une vie en collage et des remugles à déguster. Les enfants ont quittés nos murs. Plus que la boite à chaussures en rétroviseur, ou le paquet de madeleines en douces dunes dodues, quelques beaux albums d'alors envahissent mon huis clos et du sable fin me coule sur les tempes.

Le blé d'hiver en petite houle de janvier, je rebrousse en dansant sur le flamenco fou de « Sister Rosa » avant de m'écrouler rassi et bercé par la mélancolique basse des « Three Sisters ».

1998 en plein sente, des idées de belles chansons toutes chargées d'amour et de manques me tournent la tète. Sablier interminable en hélice folle, je vais rester encore un peu suspendu avant d'atterrir.


Est-ce pour cela, que « Alankomaat » est ma préférence des Nits ? Y'a de ça, c'est sûr.


The Nits 1998 « Alankomaat »


8 commentaires:

DevantF a dit…

En voici un qui n'attend que moi pour écoute, du moins qui attend un déclencheur tel ta chronique. J'ai toujours aimé d'eux ce que je j'écoutais mais pas celui ci. Et je suis loin de tout connaitre, alors qu'ils ont un tel talent d'orfèvre pop. Comme j'aime. Donc à suivre
Ce que j'étais fier de les faire connaitre à mes collègues Hollandais, dont certains un gout pour la pop et d'autres qui me faisaient remarquer à quel point ils étaient peu connus.
Merci m'sieur

Charlu a dit…

Des petits kiff des disques comme ça parmi une discographie imposante. Orfèvre..voilà, exactement.
Le nouveau Ep 2024 est dispo.. j'ai sombré gentiment hier aprem. J'aime beaucoup ce groupe.
De nada Toine

Mylène Gauthier a dit…

En écoutant, il y a quelque chose de Cohen qui m'est venue. Ça fait du bien de la lenteur triste dans les oreilles. Je suis toute ouïe. Merci pour la découverte.

Everett W. Gilles a dit…

Ah ouais dis-donc, j'ai des vinyles de ces loustics, ça fait quoi, 30 ans que je les ai pas écoutés ... et toi qui dis que le sablier est un con, moi je dis que c'est une ordure oui !
La bise mon Cha

Charlu a dit…

Laissent souvent trainer la mélancolie comme ça les Nits, le nouveau EP qui sort est encore plus dépouillé. La biz My

Charlu a dit…

Ouaih, la disco des pépères en impose.. 1978, un truc pour les vieux machins. Sur scène au Café de la Danse, ils avaient confirmé la grande classe et les émotions délicates qui vont avec.

Sinon, une belle ordure ouaih

Biz too

Audrey a dit…

J'ai écouté pas mal de leurs album jusqu'à Da Da Da (?). Et j'aime particulièrement, Omsk, leur live (triple vinyl que j'ai déniché en fin d'année pour 20€...
Je les ai vus sur scène au début des années 2000. On sentait que le leader n'avait plus les mêmes moyens pur ses concerts qui étaient très chorégraphié et très mis en scène, avec également un peu d'humour. On en était loin. très sobre. A dire vrai un peu déçue parce que j'en attendais plus.
Et c'est vrai qu'ils savent jouer avec la mélancolie. Mais je ne sais pas si j'aurais encore envie d'écouter un nouveau disque d'eux. Un peu comme the Church qui continue de faire des disques régulièrement (mais eux ont gardé mon intérêt dans les années 2000). Là aussi, avec un registre mélancolique, ou plutôt ce sont les champions du doux-amers...

Charlu a dit…

Da da da.. j'ai commencé exactement ici. Recule depuis, mais resté sur cet affinage et le contrôle de toutes les émotions. Le concert 2013 fut très touchant. "Pizzeria" est une de mes chansons préférées.. le nouveau Ep ne va pas te plaire, tu peux t'abstenir.

Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...