Plus rien à prouver, tout est passé semble t-il, les billboards, les petits creux, l'Art, ses virées exotiques et toutes les critiques. Le chemin est imperturbable, temps idéal pour entrer dans le « complexe ».. et je me délecte, les yeux grands ouverts sur les trois derniers opus de Paul Simon.
Moins faciles ?? nenni, c'est tout aussi beau et poignant, et même le papier du fond particulier ajoute à la splendeur. « Surprise » 2006 c'est Brian Eno aux manettes, « Stranger to Stranger » dix après, c'est Roy Halee et son côté moderne crémeux, comme coloré d'une légère expérimentation sonore que le Paulo n'a pas pris l'habitude d'habituer .. pourtant le papier peint garde toujours ces motifs de mélodies à se tordre sur une voix absolument inchangée.
Entre les deux, sans yeux, un « So Beautiful or so What » sans crier gare, en cierge des gares, passé inaperçu, sombre, recroquevillé, très intime, acoustique comme il a toujours su faire.
Surprise, plus on avance dans « Surprise » meilleur c'est.. « That's me », « Father and Daughter » en éclat rythmique reggae.. commencer par la fin, c'est toujours mieux de finir en apothéose. « I Don't Believe » l'humidité tangue et octobre peut bien mouiller la terre. « Stranger to Stranger » déroutant et rassurant, un peu plus de hauteur.
C'est une décennie dans la vie d'un superbe pilier classieux et touchant.
Paul Simon peut aller n'importe où, là où il le désire, les autres autour encollent tout le papier peint qu'il veulent bien coller, les murs sont toujours les mêmes.
Infinie tendresse, humilité à toute épreuve, tout lui va, chansons mélodieuses à perte de vue, exactitude touchée à perdre haleine (ah oui merde on vient de perdre Halen), c'est une palette sur laquelle on peut y déposer toutes les couleurs et les nuances que l'on veut.
Paul Simon 2006 « Surprise » label : warner bros ; 2011 « So Beautiful or so What » label : hear music ; 2016 « Stranger to Stranger » label : concord records.
6 commentaires:
Beaucoup de temps ont passé, mais ça reste du Paul Simon, on ne peut s'y tromper !
ça c'est sur, c'est total lui.. mais les arrangements sont inintéressants.
Hello Charlu. Jamais pris le temps d'écouter ce Paulo-là. Le duo autrefois avec l'autre grande saucisse ne m'intéressait pas, du coup j'ai jamais tenté le Paulo solo. Mais bon parfois je me dis que ce serait bien de ne pas mourir idiot.
Funkel pareil.. moyen, y'a des trucs bien, mais y'a du concon aussi. Me suis manger "negociation & love songs" et pus bim. Plus que l'Afrique du sud, son influence brésilienne sur "Rythm of the saints" est de haut niveau. Ceci dit vas-y normalement t'as reçu.
Fut une bonne idée, je me suis jeté sur "So Beautiful Or So What" Crescendo. Un pic "Rewrite" pour ensuite descendre lentement avec "Love And Hard Times"
Tu es en train de me convaincre que c'est un sacré compositeur, pour l'instant que je suis de loin en loin.
Du talent, de la surprise, de la durée... dans un autre genre, je pense à un Tom waits, au hasard. Où c'est eux qui décide ce que tu vas écouter, pas l'inverse.
Rien à voir, quoique? Hier j'ai bu un Sancerre Rouge à 15 degrés!! Vais être obligé de changer mes compilations Sancerre.
Et mais tu sais quoi ?? je l'écoute de plus en plus. On en avait parlé avec Hugo de chez Ranx.. pour son retour bleu.
Le télétravail me permets de mettre en fond qq intégrales.. 2 fois ce Paulo là.
Pas mieux..moi c'est un Fronton rouge réserve à 14,5 ;D
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