D'autres sont ici encore, certains partis, Hildur, Robert, Johann. C'est un nouvel été qui vient de s'éteindre, un volcan qui attend sa prochaine coulée. La lave rampe aussi sous les pôles. Je suis sur la tienne, les cordes me prennent à la gorge, le field-recording dégouline sur mon papier-peint. Tu dors et ma carcasse s'enfonce.
Des millions de pingouins attendent le couvre-chef, ce soleil programmé qui toise.
Un opéra en intraveineuse gronde, un Atom Heart misère pour atomiser les calottes reculées, aucun couvre-feu sur les cratères, aucun critère pour les miséreux, on est tous sur la même caboche.
Un pustule gicle et les microbes s'agitent.
Du gospel inouï, de l’apesanteur dans les voix, un violoncelle qui fuit sur la glace, un chant psychédélique antartiqué, des villes entartrées, beaucoup trop de fades lumières sur la croûte pour que dalle.
Johann n'est plus, Hildur est là (elle dure qu'il faut dire en langage partagé « é » tout court). C'était en 2015 avec Robert Lowe aussi appelé Lichens, le gars des 90 Days Men échappé que j'ai adoré en 2002 et 2004.
Un trio en or.
Algues et champignons galopant les troncs dégelés, petites touffes rêches des frimas accrochées aux rameaux, hérissées en protectrices tant que le soleil le veut bien.
Les Trois Rois se pavanent bouche bée, Rigel bégueule nargue Bételgeuse, quelques centimètres les séparent.. nous nous penchons las définitivement vers cette fin d'été là.
2 commentaires:
J'ai écouté le cd et je dois dire que je suis resté un peu sur ma faim de lichen, le froid mordant y était, mais manquait les amuses-gueules, dommage.
point d'amuse-gueule, à peine une éclaircie.. c'est un album météorologique, et le temps n'est pas à l'anticyclone
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