A force d'user de « Ferver and mirrors » comme référence à une pléthore de disques pop sensibles rêveurs et mélancoliques, il paraît légitime d'y consacrer un billet à part entière.
L'alias de Conor Oberst, Bright Eyes, aborde le nouveau siècle avec cet album inégalé depuis, proposant en pochette, un vieux papier peint avec au milieu un miroir ovale, comme si chacun pouvait se voir dedans, s'approprier les chansons. Je le fais depuis onze ans, ce disque est à moi, je le considère comme un témoignage personnellement qui coïncide exactement à mes états d'âme d'alors. De toute façon, ce n'est pas le disque de lui que l'on brandit afin de défendre Bright Eyes.
Deuxième album d'une discographie qui allait devenir opulente. Prolixe en finalité, cet opus des débuts atteint un degré d'intimité et de fragilité incarnées par un chant trémolo, timide et pétri d'émotion. Il y a une flute, un accordéon, une tremolo guitar, un mellotron, une mandoline, de l'électronique, une pedal steel, un vibraphone, un tambourin... tout cela au service de mélodies bouleversantes à tel point que je n'ai jamais retrouvé autant de frissons dans ses travaux suivants, et de déception en déception, je reviens sans cesse comme un ressac, à ce disque unique.
Il y a de la colère « the calendar hung itself », de la rage dans le chant tout en gardant cette vibration frissonnante dans le timbre vierge de tout académisme pop. Et le mellotron rappelle à Sparklehorse, ce bel instrument qui remplaça à lui seul une symphonie pour accompagner la musique rock début 70's.
Tous ces instruments, cette interprétation, ces sentiments dévoilés, font de ce disque un tableau baroque pop à la même échelle de Chris Garneau, Flotation toy warning, Sparklehorse..... sans pour autant perdre de sa patine, et c'est magnifique.
Combien de fois j'ai sombré sur « arienette » ? quelle blessure a pu entailler son âme, quelle est cette fille au prénom beau et improbable pour pleurer en chantant, pour trembler à ce point, pour hurler avec la boule au poing ?... il est question de miroir, et voilà peut être l'explication de la pochette.
Ceci dit, l'émotion est telle, qu'on l'entend, juste après sur "when the curious girl realizes she is under glass", aller vers un piano, et interpréter sans fioriture, une balade qui tangue et qui hurle à la mort dans un râle folk comme un interlude clash tiré d'une pulsion rêveuse. L'album tangue, avec une vapeur celtique dans l'écriture, propose inéluctablement, ne laissant jamais intact celui qui se voit dedans.
A l'intérieur, des clichés de musiciens, Conor jeune, très jeune, et je préfére sa jeunesse à sa maturité, sa nouvelle assise sur le monde pop. Puis un autre miroir, rectangulaire cette fois-ci. Quelque soit la forme de cette surface réfléchissante, on s'y réfléchit .... avec un certains trouble.
« Ferver and morrors », étape majeure de la discographie pop des années 2000.
Deuxième album d'une discographie qui allait devenir opulente. Prolixe en finalité, cet opus des débuts atteint un degré d'intimité et de fragilité incarnées par un chant trémolo, timide et pétri d'émotion. Il y a une flute, un accordéon, une tremolo guitar, un mellotron, une mandoline, de l'électronique, une pedal steel, un vibraphone, un tambourin... tout cela au service de mélodies bouleversantes à tel point que je n'ai jamais retrouvé autant de frissons dans ses travaux suivants, et de déception en déception, je reviens sans cesse comme un ressac, à ce disque unique.
Il y a de la colère « the calendar hung itself », de la rage dans le chant tout en gardant cette vibration frissonnante dans le timbre vierge de tout académisme pop. Et le mellotron rappelle à Sparklehorse, ce bel instrument qui remplaça à lui seul une symphonie pour accompagner la musique rock début 70's.
Tous ces instruments, cette interprétation, ces sentiments dévoilés, font de ce disque un tableau baroque pop à la même échelle de Chris Garneau, Flotation toy warning, Sparklehorse..... sans pour autant perdre de sa patine, et c'est magnifique.
Combien de fois j'ai sombré sur « arienette » ? quelle blessure a pu entailler son âme, quelle est cette fille au prénom beau et improbable pour pleurer en chantant, pour trembler à ce point, pour hurler avec la boule au poing ?... il est question de miroir, et voilà peut être l'explication de la pochette.
Ceci dit, l'émotion est telle, qu'on l'entend, juste après sur "when the curious girl realizes she is under glass", aller vers un piano, et interpréter sans fioriture, une balade qui tangue et qui hurle à la mort dans un râle folk comme un interlude clash tiré d'une pulsion rêveuse. L'album tangue, avec une vapeur celtique dans l'écriture, propose inéluctablement, ne laissant jamais intact celui qui se voit dedans.
A l'intérieur, des clichés de musiciens, Conor jeune, très jeune, et je préfére sa jeunesse à sa maturité, sa nouvelle assise sur le monde pop. Puis un autre miroir, rectangulaire cette fois-ci. Quelque soit la forme de cette surface réfléchissante, on s'y réfléchit .... avec un certains trouble.
« Ferver and morrors », étape majeure de la discographie pop des années 2000.
"Arienette", c'est cadeau
Bright Eyes 2000 « Fever and mirrors » label : witchita
http://www.conoroberst.com/
échelle de richter : 8,9
support cd
après 1000 écoutes
Bright Eyes 2000 « Fever and mirrors » label : witchita
http://www.conoroberst.com/
échelle de richter : 8,9
support cd
après 1000 écoutes
2 commentaires:
Hello; Je n'ai jamais écouté cet album. Mais après lecture d'une telle magnifique déclaration d'amour artistique, une seule envie me prend : me procurer "Ferver and mirrors" afin de m'y lover.
J'adore la pop, le folk ou le rock sensibles, rêveur et mélancoliques. J'aime les œuvres musicales où se dégagent une profonde mélancolie, une forme d'espoir désespéré ! Le malheur est + créatif que les bons sentiments...Je m'y retrouve tellement, éternel mal de vivre, mélancolie existentielle et recherche de sens. Des sons, des notes et des mots qui pansent mes maux.
Le mellotron, le moog, le Fender Rhodes, l'orgues Hammond, etc....tous ces claviers électriques vintages qui ont été transcendé par des génies tels Miles Davis, Herbie Hancock, James Brown, Dylan, The Doors, Tindersticks, Radiohead de "Kid A", et tant d'autres ! J'adoooooore leurs sonorités chaudes, douces et tellement agréables. Et quand en plus la voix de l'artiste est somptueuse, la grâce dégagée de tels instruments est comme un cocon ouaté où il fait si bon s'y réfugier....Un abrit pour la "vrai" vie !!!!
A + +
Tout à fait d'accord, la souffrance est mère de création.. ce fameux vague à l'âme qui nous guide, nous inspire et nous aide à construire un chemin à travers des oeuvres et des témoignages... l'affect.
Ceci dit, j'ai apris doucement à lire qq desespoir dans certaines chansons "gaies".. xtc, mccartney.. il est plus difficile qu'on croit à écrire des mélodies entrainantes, urgentes et légère..faire des tubes. Peut être du domaine du génie ??
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