vendredi 24 juin 2011

Bon iver






















Plus besoin d’alibi pour Bon Iver, l’expérimentation pop n’est plus dissimulée sous Volcano choir. Justin Vernon sort, loin de ses épopées folk majestueuses initiales, un sacré beau disque de pop organique complètement partagé avec son batteur Sean Carey qui lui aussi a lâché l’année dernière sa vision de la musique avec un superbe album solo abrité chez Jagjaguwar.


Bloeufant, magnifique, et à contre courant de ce que l’on attendait de lui. Il rompt sa ligne de conduite malgré la pochette superbe qui habillerait très bien un nouvel opus de Fleet Foxes.
Superbe affiche, énormes promesses, Bon Iver braque, bifurque et étonne, même si Volcan Choir laissait entrevoir ses désires d’expérimentations et son ouverture. Et si certains regretteront le virage et ne trouveront pas le folk transcendé espéré, d’autres verront l’intelligence artistique d’une totale liberté.
Des fuites internet auront eu raison de l’effet de surprise, ajouté à cela une chronique un mois avant le sortie dans Magic ! qui annonce la couleur. Il n’empêche, à l’écoute de «Bon iver », on est interloqué agréablement, la feinte est rare mais possible, encore une preuve. Un disque de bravoure, courageux et très ambitieux. Bon Iver, le nouveau songwriter polyvalent inspiré qui emmène l’auditeur plutôt que de la suivre.















Plus organique , ça ne veut pas dire qu’il a perdu de son envergure. La trame de l’auteur est là, exposée sous une lumière belle et différente, tout aussi pastorale. Des hymnes pop sous une voix de tète.
En 2010, Peter Gabriel a repris « flume », peut être une des plus belles chansons de « For emma, forever ago » du premier album 2008 de Bon Iver. Ce n’est sûrement pas un hasard. On peut apercevoir quelques teintes de « Car/Scratch/Melt/Security », les quatre premiers albums à thème du Genesis en fuite. Aussi « wash » aurait pu figurer sur ce « Scratch my back » divin.. « no drum no guitar », même si la symphonie est remplacée par un clavier.


Plus fort que CassMcCombs, plus puissant que Thurston Moore, Bon Iver offre depuis quelques jours le plus gros ravissement pop semestriel qui rompt avec les habitudes.


Bon Iver 2011 « bon iver » label : jagjaguwar
www.jagjaguwar.com
www.boniver.org

échelle de richter : 7
support mp3
après 4 écoutes


chronique multi-média ici

2 commentaires:

Blake a dit…

Bel article Charlu, sur ce Bon Iver en apesanteur.
En fait je me suis montré un brin plus sévère que toi (quelques maniérismes dans la voix) mais cette galette possède une atmosphère rêveuse planante que j'aime et qui infuse au fur et à mesure des écoutes.
Saine contagion :-)

Francky 01 a dit…

Bon Iver est de retour après avoir enchanté l'année 2008 avec une superbe première œuvre de pop folk pastorale (et dire que j'l'ai pas mis dans mon top car découvert après). 2008, la même année que les Fleet Foxes.

J'avais bien aimé Volcan Choir. Si Bon Iver se met à mêler folk et expérimentation, ça devrait me plaire.

La rouge : Charlu a raison, Montreal est un fantasme : NEIL YOUNG d'abord et Hotel2tango, Constellation, symphonies Post rock, A Silver Mt. Zion , Arcade Fire, Vic Chesnutt...........

A +

Matt Low 2021

  J'ai pris un Thoreau par les cornes et j'ai vu le kayak qui comme un avion s'enlise dans cette grande partance toute chargée ...