Normandie, Californie, Rouen ou Modesto, des pôles géographiques opposés pour une réunion musicale au sommet qui convoque une multitude de références. La principale, Grandaddy fermement affichée par la présence de Jason Lytle aux manettes, balayant ainsi la torpeur que nous avions de devoir rester orphelin d’un groupe devenu une référence en peu de temps et que nous savions perdu depuis « Sumday ». La présence fantomatique de Grandaddy chez les Normands est une collaboration inespérée de deux cultures musicales proches, d'une pop terreuse et rurale que l’on sent accablée par une canicule inhabituelle sous nos cieux tempérés, mais tellement en adéquation avec la nonchalance aérée des barbus de Modesto.
Le premier album des Maarten, passé totalement inaperçu « pictures of a danish girl », distillait déjà une pop fraîche et sensible, beaucoup plus chlorophyllienne comme pouvait le laisser deviner la pochette. Une jolie collection de ballades comme savait le faire Eliott Smith ou Nick Drake.
Le premier album des Maarten, passé totalement inaperçu « pictures of a danish girl », distillait déjà une pop fraîche et sensible, beaucoup plus chlorophyllienne comme pouvait le laisser deviner la pochette. Une jolie collection de ballades comme savait le faire Eliott Smith ou Nick Drake.
Puis les 4x4 sont arrivés, le soleil plombé est venu balayer l’innocence et alcooliser les ambiances. Même la voix de Wilfried Scheaffer s’est légèrement voilée et les mâchoires se sont épaissies de l’apathie de Lytle. L’esprit rode et la musique est habitée, les instruments et la torpeur sont fournis avec, les idées sonores aussi, l’influence est de taille. On est fou de cette musique qui colle aux tiags, l’ombre des Radar Bros (qui en passant sortent leur disque le plus sombre) et de Sparklehorse nous plombent la silhouette. Jason Lytle aurait t-il pris possession du corps des Maarten pour continuer à exister ?…. Leur premier opus n’était t-il pas déjà sous influence et proposait un terrain favorable à ce jeu d’art croisé s’exprimant de la même façon ? Jason Lytle n’est pas à l’écriture, et pourtant « so lonely » valse aussi mollement qu’une chanson de Sumday ; « sad songs » roule des hanches langoureusement comme dans the sophtware slump ; « a new year » introduit comme « now it’s on » et « your mother should know » fait aussi office de standard Grandaddyien. Les fans de Maarten ou de Grandaddy devraient trouver leur bonheur, l’esprit californien plane chez eux comme l’Arizona des Calexico hante les granges de la Maison Tellier. Métissage divin d'un cow-boy scrutant l'azur des plages normandes, assis sur sa chaise pliante.
En attendant d’essayer de comprendre qui est où et pourquoi, prenons cette réunion artistique au sommet très naturellement, sans encombre car quelque soit l’influence le disque est de haute qualité et la présence miraculeuse du Grandaddy ne pourra qu’apporter à « my favorite sheriff » plus de visibilité chez nos piètres disquaires hexagonaux et être ainsi ranger au plus haut des étagères discographiques, normandes ou pas.
En attendant d’essayer de comprendre qui est où et pourquoi, prenons cette réunion artistique au sommet très naturellement, sans encombre car quelque soit l’influence le disque est de haute qualité et la présence miraculeuse du Grandaddy ne pourra qu’apporter à « my favorite sheriff » plus de visibilité chez nos piètres disquaires hexagonaux et être ainsi ranger au plus haut des étagères discographiques, normandes ou pas.
MAARTEN 2007 my favorite sheriff label : boxson
Quand on aime : Maarten; Grandaddy, Sparklehorse, Radar Bros.
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