Épitaphe sardanapalesque du salpêtre des âmes. Nuque sableuse, épicéa roussi, couronne d'épines au pied des troncs, la rivière sous les arbres fume. Deux silhouettes opaques rament et partent vers les collines ferreuses, les paumes entartrées.
Scabreuse épigraphe sur les fronts des rames caverneuses. Les longues larves syncopées s'entortillent au dessus des égouts, les mêmes silhouettes s'en vont. Une embarcation flotte dans ce grand tube en béton vers l'ocre pâle du tuffeau. Les châteaux sont loin d'ici, juste un peu plus haut.
Tout est saccadé comme les saisons, l'habit du bougre n'a pas su trouver les belles couleurs. L'homme-lombric s’épanouit sur les faux-plats et l’apesanteur arrondit les douleurs. La résonance des sous-sols apaise. Chaque émotion est un vaisseau spacieux.
L'abyssale symphonie des longs rails noirs de monde qui dévale vers des rêves de cornaline est déposée sur du Kraft noirci par la mine de plomb. Lettre orange en grosse impression. Thom en chef d’œuvre Animal.
Thom Yorke 2019 « Anima »

1 commentaire:
J'avais eu du mal avec celui là, mon mal aimé de ses solos, trop "nebulleux ?" ou" trop trop ?" pour moi.
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