C'est l'apocalypse des temps nouveaux, la kyrielle de couleurs. Roger et Brian ont crée un nouveau nuancier.
Ça plane un max chez les frangins, des myriades de nuances, il suffit de passer le couloir laiteux de la Manche pour décoller dans le vaisseau Eno. Toutes les altitudes sont permisses, on peut très bien raser de quelques mètres des plaines verdoyantes quittant les falaises de craie, prendre de la hauteur et noyer les landes brunes dans une brume ouatée, aplanir les teintes, monter encore, prendre la verticale pour laisser flamboyer l'horizon et se noyer dans le nacre pastel d'un haut ciel vierge. À peine quelques étoiles apparaissent. Tous les paliers, toutes les dimensions, plus aucune échelle, des apnées, des dilatations, de lentes et profondes respirations.
Un globe se dessine, du néo-classique est peint avec les machines, les claviers palpitent, les continents défilent, on caresse le duvet des champs juste avant de replonger dans les abysses.
On connaît leurs destinations, juste fermer les yeux, aucune empreinte carbone, kaléidoscope moelleux, palette calfeutrée et fauvisme dilaté. « Mixing colours » c'est le marbre des océans et l'eau du ciel, des notes suspendues sur le drapeau des vents.
Roger Eno ad Brian Eno 2020 « Mixing colours expanded » label : Deutsche Grammophon
4 commentaires:
Eno a un frère ? je note. Tout ça me donne envie de réécouter l'album de philip glass et ravi shankar, c'est dingue comme on rebondit d'un truc à un autre sans trop piger pourquoi. Vers la fin du morceau, un passage m'évoque Outside qui doit être ce que j'ai entendu de plus récent de Eno. Il y a quand même un truc qui me chiffonne dans la production actuelle, tout sonne similairement vaporeux. C'est étonnant d'en être à se dire que Eno sonne comme les autres. L'ère des logiciels, la fin des studios, la disparition des producteurs, ça uniformise beaucoup, non ? Mais venant de lui, ça reste bizarre. Ils sont passés où les warm jets ?
Ooh roxy lady )))
Eh oui le Brian s'est mis à planer au fil du temps allant cotoyer les Budd, Cale, Glass (pas étonnant donc ;D), Whobble.. et son frérot Roger. Apollo, aéroport, (on pourrait même dire ascenseur sans être "insultant") puis la stratosphère, j'écoute beaucoup "Small Craft On A Milk Sea" par exemple, à certains moments ça propulse. En dehors des logiciels ici, y'a des ondes Satie en totalement vaporeux. C'est un double expanded.. ça allonge le temps, ça ankylose....
Bon, ceci dit, j'ai adoré son début de carrière solo, le Roxy .. etc etc.. mais je l'accompagne dans sa lévitation.. ça dépend des moments
Oui j'ai vu aussi le nouveau Brian.. pas encore écouté. J'aimebeaucoup cette nlle orientation de Deutsche G.
Encore un enfant caché qui mérite un peu de lumière, good JOB, merci.
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