dimanche 7 août 2016

The Doors 68




Les USA tenaient enfin LEUR groupe, 1968 et l'Angleterre de l'autre côté explosait son répertoire. Un troisième disque pour les Doors, la confirmation fait son chemin.
Paul Ferrara s'est accroupi sur le toit de sa voiture pour le cliché gardé en cover de « Waiting for the sun ». On pourrait croire à une quelconque bordure d'une route, un talus anodin, une halte à la va-vite histoire de boucler une séance photo pour un album qui ne sera pas celui qu'on montrera en premier dans la discographie des Doors. Pourtant que « Love Street » est belle. 


Il suffira que le photographe se lève pour découvrir en arrière plan, toute la profondeur des environs du Laurel Canyon. Les USA tenait là aussi un de leur endroit mythique culturel et musical. La liste des artistes qui ont fait l’histoire de la musique outre-atlantique dans ce creux aride est illimitée, de Neil Young à Zappa, de Jonathan Wilson au Red Hot, de Joni Mitchell à Dusty Sprinfield......John Mayall.

Enfouie derrière les quatre membres qui écrivent leur mythe à grande vitesse, toute une vallée se dévoile, la zone urbaine de Los Angeles et San Fernando Vallez. John Desmore habite dans un garage sur Utica Drive et Paul Rothchild le boss d'Elektra et le producteur des 5 premiers albums des Doors crèche un peu plus bas, sur Ridpath Drive. Le soleil est trouvé, il est là, au creux de cette sécheresse encastrée, sur la cime d'un endroit du monde fécond, Morrison dévoile un visage livide, habité, c'est leur séjour dans la côté Ouest des USA. Music made in L.A.

Les endroits, les contextes, Liverpool, Detroit, le château d'Hérouville, Laurel Canyon... des épicentres d'où jaillissent la musique et l'histoire des disques.



The Doors 1968 « Waiting for the Sun » label : elektra





9 commentaires:

RanxZeVox a dit…

C'est vrai que c'est pas l'album qu'on cite en premier (et à juste titre), c'est celui de Five to one et Love street. Ce qui n'est déjà pas rien.
L'axe Los Angeles/San Francisco entre 1965 et 1970 restera indétrônable en matière de créativité musicale. C'est incroyable tout ce qui en est sorti.
Et quelle pochette.
Hugo Spanky

charlu a dit…

Une petite période "creuse" pour un 3ème album.. mais bon l'historique et le contexte suffit à la démarche. Comme tu dis, c'est un axe incontournable.. d'ailleurs, il continue à vrombir, pas de la même façon, mais bon..y'a tjrs la queue pour traverser Abbey Road.
C'est une synthèse, des trucs à regrouper, un recul à prendre pour appréhender l'arborescence discographique qui a jailli de ces collines.
Bon moi je flotte en ce moment entre Canterbury et Laurel Canyon..

Everett W. Gilles a dit…

Quand j'étais branleur j'aimais que les branleurs, et je trouvais les Doors (et leurs fans) trop sérieux. Comme dans ''ils se prennent au sérieux''.
Et en vieillissant je crois bien que je deviens encore plus branleur ...


Bon, sinon rien à voir mais je me suis bien marré avec Inherent Vice !

RanxZeVox a dit…

C'est vrai que les fans des Doors, ils sont gratinés. Le fil d'Oliver Stone avait pas arrangé la soudure avec son Morrison demi-dieu (et couillon comme la lune). Tom DiCillo avait un peu redressé le tir avec When you're strange mais le mythe demeure plus fort que la réalité.
Perso, j'aime le Morrison barbu à grosse voix bluesy (The changeling c'est le top). C'est con, c'est pas dans cette incarnation qu'il a duré le plus.

cabinoffear a dit…

Merci pour ce making of d'une des plus belles pochettes de l'histoire (si si)... Et bon retour mec!

Pas le plus ouf des Doors, mais peut-être le meilleur compagnon.

charlu a dit…

Mais oui branleur, "Inherent Vice", un de mes films top ces derniers temps.. et la BO !! génial.
Sinon, j'ai jamais été très accroc au Doors, j'ai eu très longtemps "Legend" comme seul opus .. puis en essayant le tout, je suis resté collé à "LA Woman".. le seul que j'écoute en entier.
Vraiment l'histoire de cette pochette et cette époque ..et cet endroit ont été un déclic, j'ai ressorti la galette avec un autre point de vue ;D

revenu de vac depuis 20j :(.. juste pas motivé pour balancer le jus... j'attends la canicule ;D


Alex De La Pop a dit…

Un groupe que j'ai écouté en boucle. Le film/docu "When You're Strange" cité plus haut est très très recommandé!
Cet album, pas le meilleur ni le plus cité en effet, vaut quand même son pesant de cacahuètes, y'a d'excellentissimes choses et puis pas de ratages, ça reste bien au dessus de la moyenne.

Etienne B. a dit…

C'est marrant que tu publies sur les Doors car depuis quelques jours ils tournent beaucoup chez moi. Pas mon album préféré non plus, manquant parfois d'une certaine intégrité entre les titre, mais faisant aussi le pont dans la discographie du groupe et dans la carrière de Morrison, avec le début de la plongé dans les addictions.Il me fascine toujours, peut être par sa folie.

charlu a dit…

Je me suis catonné à la discographie "officielle" du groupe, zappant ts les lives, les bootlegs, juste pour avoir à écouter la collection de disques historiques..la genèse d'un groupe avec un cerveau torturé comme inspiration, au milieu des autres assez "calibées", un peu comme Barrett au sein des Floyd. Des mecs qui tiennent à bout de bras la pilule d'uranium jusqu'à ce qu'elle fonde et disparaisse. C'est plus sa place au sein du groupe qui m'interpelle, plus que lui-même.

Merci de venir me voir les p'tits gars ;D

Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...