mercredi 12 mai 2010

Joni Mitchell


J’insiste sur la véracité de cette apparition, moi qui chasse les images, les scènes en adéquation avec la sphère de mes écouteurs. Ce sosie de Joni Mitchell est venu s’asseoir dans le wagon à deux encablures de ma vitre au moment même où je partais à la découverte d’une pièce manquante de mes étagères : « clouds ». Un petit prix réédité le midi même chez mon disquaire favori devait anticiper le mirage de la frange blonde aux allures de Nico. Posée sur un visage dessiné par le même sculpteur, maigre aux pommettes saillantes et large bouche, la chevelure longue et blonde de cette jeune personne au regard cobalt a directement incarnée les sublimes morceaux de cet album culte de 1969, les prémices d’une grande carrière. Une exceptionnelle coïncidence éphémère puisque la belle personne est sortie du cadre dès la première station. Il a fallu que je stoppe le son pour me rendre compte, savoir où j’étais, rêve, mirage, monde parallèle…simple fait d’un chasseur de paysage attentif pas bredouille. Est-ce ce portrait de paille qui injecta un préjuger fallacieux, il n’empêche ce disque est un bijou.
Joni Mitchell 1969 "clouds" label : reprise

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