Tel le merle enfin décidé à s’égosiller, j’ai attendu mon quota de lumière quotidien pour écouter Antony. Les journaux annoncent le redoux, un mieux éphémère, qu’il va falloir quand même patienter, manger la graine avant le fruit. Impatient et assoiffé de lumière, résilié à céder aux ondes, jetant l’éponge sur le ring discographique, abdiquant, las du climat et des ambiances, je me suis enfin décidé à mettre religieusement Antony sur la platine. Et Antony patient de ma décision lâche le gosier.
Pris en tenaille entre ce cloaque médiatique dont je me méfie toujours, et l’envie d’entendre Antony, je suis allé vers Antony. J’aime plus que tout les cœurs humides et les brumes légères. Si quelqu’un ici bas veut bien croire au paradis terrestre, je me plie. Toutes les glandes lacrymales commencent par la peau. Un ruisseau et quelques arbres peuvent suffire à l’extase. Rares sont les discours courageux qui revendiquent le paradis à nos pieds. Antony le dit et le chante. Alors que ses mots et ses notes quittent le dictionnaire corallien endormi dans l’homme qui cherche ailleurs les ficelles du confort, leurs brouillons s’épanouissent.
N’empêche la chair de poule est ici, dans nos boîtes crâniennes et le lyrisme d’Antony diffuse des armées de secondes paradisiaques et évidentes.
Pour avoir cueilli la fleur de peau sur les contrées de David Tibet ; côtoyé les surfaces « tubesques » et éclairées de Hercules and the Love Affair sans rien perdre de son éclat, pour être né du label visionnaire Secretly Canadian en 1998 ; et pour finalement dire sa fibre ramassée sans aucune transgression, Antony enfin écouté vient à point essuyer amoureusement le chant des oiseaux que l’horloge biologique de mars affiche depuis la nuit des temps.
Chassez les préjuger, remplissez vos huttes et caresser vos hamacs, laissez la rigueur sur le cintre, acceptez l’invitation quitte à bouffer de l’écorce et tout remettre en question. Limogez la méfiance balayez le scepticisme, écoutons Antony.
Pris en tenaille entre ce cloaque médiatique dont je me méfie toujours, et l’envie d’entendre Antony, je suis allé vers Antony. J’aime plus que tout les cœurs humides et les brumes légères. Si quelqu’un ici bas veut bien croire au paradis terrestre, je me plie. Toutes les glandes lacrymales commencent par la peau. Un ruisseau et quelques arbres peuvent suffire à l’extase. Rares sont les discours courageux qui revendiquent le paradis à nos pieds. Antony le dit et le chante. Alors que ses mots et ses notes quittent le dictionnaire corallien endormi dans l’homme qui cherche ailleurs les ficelles du confort, leurs brouillons s’épanouissent.
N’empêche la chair de poule est ici, dans nos boîtes crâniennes et le lyrisme d’Antony diffuse des armées de secondes paradisiaques et évidentes.
Pour avoir cueilli la fleur de peau sur les contrées de David Tibet ; côtoyé les surfaces « tubesques » et éclairées de Hercules and the Love Affair sans rien perdre de son éclat, pour être né du label visionnaire Secretly Canadian en 1998 ; et pour finalement dire sa fibre ramassée sans aucune transgression, Antony enfin écouté vient à point essuyer amoureusement le chant des oiseaux que l’horloge biologique de mars affiche depuis la nuit des temps.
Chassez les préjuger, remplissez vos huttes et caresser vos hamacs, laissez la rigueur sur le cintre, acceptez l’invitation quitte à bouffer de l’écorce et tout remettre en question. Limogez la méfiance balayez le scepticisme, écoutons Antony.
ANTONY & THE JOHNSONS ; the crying light 2008
label : secretly canadian
http://www.secretlycanadian.com/
De ces chants printaniers qui mettent en musique un tourbillon culturel, je me trouve violemment coincé entre Bashung en partance et Dominique A annoncé. Ce tiraillement me plaque la gueule dans une abstinence musicale recueillie. Les écorchés sont là comme un étau, et ça serre, un coup de crossroad à méditer, un recul agnostique, un écart sacerdotal.
De ces chants printaniers qui mettent en musique un tourbillon culturel, je me trouve violemment coincé entre Bashung en partance et Dominique A annoncé. Ce tiraillement me plaque la gueule dans une abstinence musicale recueillie. Les écorchés sont là comme un étau, et ça serre, un coup de crossroad à méditer, un recul agnostique, un écart sacerdotal.
J'attends "La musique" qui pourra peut être me faire oublier "L'imprudence".
« j’ai dû révé trop fort » que nous étions « immortels ».