samedi 17 janvier 2009

Pedal


Quelle soit douce et saupoudrée comme un clair clapotis d’ondée ; « security » ; rythmée et abondante comme un flot de torrent vif qui dévale les pentes d’une vallée plissée ; « the afterwards » ou « herzog » ; sautillante et dégoulinante comme une fuite grandissante ; « performance » ; forte et dévalant comme un fleuve gonflé à bloc dans un lit trop petit ; « burgeon » ; douce et printanière comme les méandres libres d’un court d’eau de clairière ; « sump » ; ou calme et majestueuse comme la plénitude inébranlable d’un océan, la musique de Pedal est avant tout une musique d’eau sous toutes ses formes et toujours accompagnée d’une lumière minimale et improvisée au fil d’un voile brumeux ou d’une éclaircie éphémère.
L’intelligence architecturale de deux pianistes à la fibre jazz distille un nectar délicieux qui n’en finit pas perler. Chris Abrahams (the necks) et Simon James Phillips (assemblage) sont les deux cerveaux et les quatre mains de ces paysages somptueux à faire se pâmer Keith Jarrett. Si pour une fois l’océan n’est pas à porté d’âme, c’est en regardant une pluie printanière tomber délicatement que l’on écoute le flot de notes, séduit et happé par la délicatesse architecturale des deux pianos de Pedal.
L’Australien Chris Abrahams offre habituellement ses cordes au groupe de musique nouvelles The Necks (ReR records) et propose quelques travaux solo au sein du collectif électro-expérimental Room 40 records.

Pedal 2008 « pedal » label : staubgold
quand on aime : keith jarrett ; The Necks ; Sylvain Chauveau

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