Du côté de Madrid se cache un collectif aussi solide et majestueux que les massifs de la Guadalarama qui entoure la capitale. Au beau milieu de la péninsule ibérique se trouve un label acuarela discos qui exerce depuis 1999, année où sortit une compilation extrêmement rare « Brumario », regroupant une collection d’inédits de MIGALA à Nacho VEGAS en passant par MUS et JR. Devaient alors fleurir toutes les plus claires pastelles d’Espagne pour un catalogue sans faute à l’étendu très vite internationale. A l’époque où la lyre symbolisait le label naissant, des amorces de groupes devenus cultes affichaient leurs identités lumineuses. Il est bien question de brume, d’aquarelle, d’eau et de lumière.
Depuis cette aire nouvelle, se bousculent quelques références entremêlées de nouveautés toutes aussi contrastées : Aroah (et les début du guitariste Nacho Vegas maintenant sur son propre label limbostarr) ; Mus ; Refree ; Viva Las Vegas ; The Zephyrs ; le cultissime Sr Chinarro et sa grosse discographie ; puis Apse pour les nouveaux, ainsi que Tex La Homa (qui se balade aussi chez milk and moon et talitres) ; Remate ; Grupo Salvajes ; The Secret Society ; Parenthetical Girl…. C’est aussi une collection sans précédent de mini-album avec des visites éclaires comme Dominique A ; Piano Magic ; Jack/Jacques ; Tex La Homa qui vient de confirmer son adhésion avec un album grandiose sans plus aucune touche électronique, comme si le passage chez Acuarela avait lavé l’âme de toute lumière artificielle pour une lueur océanique pure et vivifiante; puis Julie Doiron/ Okkervill River habituellement chez Jagjaguwar pour un split unique.
C’est encore des compilations simple, double et même triple regroupant les lumières pastelles de tous les horizons, avec toujours le même thème de l’eau pour tous les artistes invités. Enfin ; il est un précurseur de talents incommensurables avec par exemple Migala et les premières apparitions de Xiu Xiu avec leurs deux meilleurs album :« fabulous muscles » et « forêt ».
Comme chez Constellation les musiciens d’acuarela sont omniprésents et interchangeables. Migala reste le plus gros vivier d’artistes de génies dont les frères Yturiega (emak bakia ; El Hijo ; Num9 ; et dernièrement Fantasy Bar en compagnie d’un autre Migala, Abel Hernadez). De la même façon, Viva Las Vegas et Manta Ray ont laissé échapper Frank Rudow à la batterie qui avec Rafael Martinez Del Pozo et Borja Fernandez Fernadez (apellé maintenant Fransisco Deborja) ont formé un groupe des plus lumineux même si de moindre renommée.
Un premier disque « 127 » sous le nom de JR en 1999 donnait déjà lieu à une expérimentation ambiante et jazzy avec une voix éthérée proche des angoisses plaintives de Xiu Xiu qui apparaîtra sur le catalogue 5 ans plus tard. 127JR est devenu introuvable et les moteurs de recherches informatiques les plus élaborés ne laissent rien échapper. C’est avec LA JR en 2004 que la voix se plaça au beau milieu de Nacho Vegas et Sr Chinarro. Les percussions jazz recadraient le jeu avec assurance et exactitude. La prédominance des guitares douces rappelaient vaguement les travaux ambiants de Vincent Gallo sur "When" ou ceux de Sacha Toorop avec Dominique A période « l’attirance » et « remué ».
Plus discrètes sur « Dos Casas » en 2006, les guitares devaient s’estomper derrière un piano répétitif qui rappellaient quelques grands classiques de Dave Brubeck quartet (le pianiste Paul Desmond) : « la decoracion 1 ». Adoptant alors un climat plus sombre et de plus en plus maîtrisé, La Jr semblait vouloir définitivement épouser le silence pour accomplir leur musique. Bed ; Mark Hollis et Crescent basaient de la même façon leur free-jazz lumineux sur le silence, exactement comme l’aquarelle se repose sur le blanc du papier pour donner la lumière à l’œuvre. Qui d’autre mieux que La Jr peut exprimer en quelques notes et quatre album la clarté douce et pastelle qui se dégage d’Acuarela discos.
"17 animales", la nouvelle production du trio maintenant bien rodé laisse place à un jazz beaucoup plus expérimental, mais tout aussi cristallin. C’est à la manière de Robert Wyatt que défilent ces 17 pièces concentrées et totalement libres. Le piano joue sans cesse avec les percussions. Des cuivres batifolent et gambadent à travers les nappes de lumières. « Estoy muy confuso » montre que le silence est toujours en bruit de fond et reste le canevas de cette architecture dégingandée. Les voix se taisent et les ambiances s’installent.
Chaque production de La Jr apporte une touche d’originalité, une lumière différente mais toujours aussi belle, comme si l’histoire de ce trio semblait suivre les rayons du soleil, au fil d’une journée ou des saisons. Un grand disque aux milles idées pour trois artistes de talent et un hébergement madrilène logique et approprié.
Depuis cette aire nouvelle, se bousculent quelques références entremêlées de nouveautés toutes aussi contrastées : Aroah (et les début du guitariste Nacho Vegas maintenant sur son propre label limbostarr) ; Mus ; Refree ; Viva Las Vegas ; The Zephyrs ; le cultissime Sr Chinarro et sa grosse discographie ; puis Apse pour les nouveaux, ainsi que Tex La Homa (qui se balade aussi chez milk and moon et talitres) ; Remate ; Grupo Salvajes ; The Secret Society ; Parenthetical Girl…. C’est aussi une collection sans précédent de mini-album avec des visites éclaires comme Dominique A ; Piano Magic ; Jack/Jacques ; Tex La Homa qui vient de confirmer son adhésion avec un album grandiose sans plus aucune touche électronique, comme si le passage chez Acuarela avait lavé l’âme de toute lumière artificielle pour une lueur océanique pure et vivifiante; puis Julie Doiron/ Okkervill River habituellement chez Jagjaguwar pour un split unique.
C’est encore des compilations simple, double et même triple regroupant les lumières pastelles de tous les horizons, avec toujours le même thème de l’eau pour tous les artistes invités. Enfin ; il est un précurseur de talents incommensurables avec par exemple Migala et les premières apparitions de Xiu Xiu avec leurs deux meilleurs album :« fabulous muscles » et « forêt ».
Comme chez Constellation les musiciens d’acuarela sont omniprésents et interchangeables. Migala reste le plus gros vivier d’artistes de génies dont les frères Yturiega (emak bakia ; El Hijo ; Num9 ; et dernièrement Fantasy Bar en compagnie d’un autre Migala, Abel Hernadez). De la même façon, Viva Las Vegas et Manta Ray ont laissé échapper Frank Rudow à la batterie qui avec Rafael Martinez Del Pozo et Borja Fernandez Fernadez (apellé maintenant Fransisco Deborja) ont formé un groupe des plus lumineux même si de moindre renommée.
Un premier disque « 127 » sous le nom de JR en 1999 donnait déjà lieu à une expérimentation ambiante et jazzy avec une voix éthérée proche des angoisses plaintives de Xiu Xiu qui apparaîtra sur le catalogue 5 ans plus tard. 127JR est devenu introuvable et les moteurs de recherches informatiques les plus élaborés ne laissent rien échapper. C’est avec LA JR en 2004 que la voix se plaça au beau milieu de Nacho Vegas et Sr Chinarro. Les percussions jazz recadraient le jeu avec assurance et exactitude. La prédominance des guitares douces rappelaient vaguement les travaux ambiants de Vincent Gallo sur "When" ou ceux de Sacha Toorop avec Dominique A période « l’attirance » et « remué ».
Plus discrètes sur « Dos Casas » en 2006, les guitares devaient s’estomper derrière un piano répétitif qui rappellaient quelques grands classiques de Dave Brubeck quartet (le pianiste Paul Desmond) : « la decoracion 1 ». Adoptant alors un climat plus sombre et de plus en plus maîtrisé, La Jr semblait vouloir définitivement épouser le silence pour accomplir leur musique. Bed ; Mark Hollis et Crescent basaient de la même façon leur free-jazz lumineux sur le silence, exactement comme l’aquarelle se repose sur le blanc du papier pour donner la lumière à l’œuvre. Qui d’autre mieux que La Jr peut exprimer en quelques notes et quatre album la clarté douce et pastelle qui se dégage d’Acuarela discos.
"17 animales", la nouvelle production du trio maintenant bien rodé laisse place à un jazz beaucoup plus expérimental, mais tout aussi cristallin. C’est à la manière de Robert Wyatt que défilent ces 17 pièces concentrées et totalement libres. Le piano joue sans cesse avec les percussions. Des cuivres batifolent et gambadent à travers les nappes de lumières. « Estoy muy confuso » montre que le silence est toujours en bruit de fond et reste le canevas de cette architecture dégingandée. Les voix se taisent et les ambiances s’installent.
Chaque production de La Jr apporte une touche d’originalité, une lumière différente mais toujours aussi belle, comme si l’histoire de ce trio semblait suivre les rayons du soleil, au fil d’une journée ou des saisons. Un grand disque aux milles idées pour trois artistes de talent et un hébergement madrilène logique et approprié.
LA JR : "127lajr" 1999; "LA JR" 2004; "dos casas" 2006; "17 animales" 2008
label : acuarela discos
quand on aime : Bed; Crescent; Mark Hollis; Dave Brubeck quartet; Sr Chinarro; Robert Wyatt
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