Impossible d'être tranquille 5 minutes à siroter du psyché Freak sans être sifflé du casque par quelques priorités. BLACK LIPS totalement barrettien balayé par un Feu ! De Dieu. Le retour des Chatterton. Puis SOLAR EYES, monstrueux album de rock cosmique psyché de voyous bariolés sauvagement bâillonné par le monumental triple chef d’œuvre de Jeff Tweedy.
Les fauves à la cave, « No rider on the horse » à l'écurie, obligé, « Love is for love » s'installe à fond la boucle pour un moment. « Twilight Override » va me faire l'automne.
Comment dire …
Les vrais héros ne passent pas en boucle sur les réseaux, aucune de leur trogne sur les écrans. Très peu de chose à emporter sur le dos quand on part sauver des âmes. Le poète héroïque tend sa fêlure de la motte au nuage, ses douleurs comme un mycélium, et tous ses défauts pour nous tendre la main. Vulnérable plus que maudit, la seule consolation à l'idée d'être un animal raté comme les autres. « Twilight Override », une trinité.
La gloriole planétaire est pour les ânes, le troubadour patauge et sauve des vies. La toile d'araignée est un danger pour l’œuvre, comment après des siècles de mélodies trouver l'étincelle et enquiller la triplette des belles vies comme celle-ci.
Comment dire …
J'ai dévalé quelques chemins ce midi après une nouvelle écoute, il fallait un instant de recul. La glandée bat son plein, rares ceux qui deviendront un chêne. Pourrir ou se faire bouffer par les cochons, les cycles sont les mêmes pour tout le monde, seul le Quercus sait la lumière. Notre histoire est bien vieille. Au retour, avant de remettre cet album, je me suis posé sous la tronche oblique du soleil encore taquin, il chatouille le prunus et me raye le profil. Le Tipoulet partout est venu me chatouiller de ses fines pattes. Jeff a fauché toute autre possibilité d'écoute. Époussetant, balayant, élaguant les camarades de promontoire, il va me faire l'automne, déjà quelques chansons en boucle, comment avancer.
Comment dire...
J'écoute approfondi avec des émotions abyssales et beaucoup de légèreté dans le sourire. Peu importe le poids politique, je ne sens que la lutte poétique à sauver l'âme repue et l’œil fatigué, ce héro patenté. L'opulence n'a rien à voir là-dedans, juste un peu bavard, l'urgence à témoigner et l'automne a son remède. L'évidence défile et les jaunes s'installent, pas une seule baisse de régime et je respire à grand poumon. Les cordes de « Better day » folâtrent, la belle journée, juste « Fell free » pour quelques heures. Jeff Tweedy quand même.. « Love is the king » ok, mais je lui préfère de loin « Love is for love ».
Comment dire ...
Jeff Tweedy 2025 « Twilight Override »
4 commentaires:
Triple merci car si tout est aussi bon que les quelques morceaux écoutés ....
Eh franchement, tu peux y aller sans aucune modération. Je le remets là.. ..5 ou 6 ème fois ..multiplié par 3 !!
Marant, des chansons toutes nues et pourtant pleines d'émotions. On laisse couler comme un fleuve tranquille. Quelques coups de **** pour Parking Lot, Love Is for Love, et le bizarre Wedding Cake ... et ça continue, ça colle avec mon humeur.
Ouaih, en fait je crois c'est pas un truc pour retraité ça.. ou alors c'est moi, je suis en train de prendre un grosse baffe. J'étais sur le dernier Cass McComb avant, qui du coup il parait total fade. Je zappe tout et reviens sur Jeff. Jusqu'à Belin.. demain.
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