Je n'irai pas jusqu'à bouffer la cervelle d'un évêque, mais ma vision des choses est plus à l'agnostique, voire athée suspicieux qu'à la supercherie générale. Ceci dit, ma pâmoison religieuse existe et elle se cantonne aux pierres, aux édifices. Quel trouble à voir s'ériger devant moi autant d'architectures, de clochers, qu'ils soient d'ardoises, de terre cuite ou de pierres. Quant aux vitraux, ils sont la lumière que tout artiste jalouse depuis des siècles.
C'est un peu la même chose pour moi devant la musique des 80's. Totalement hermétique au principe, je suis ponctuellement happé par quelques opus d'obédience new wave, shoegazing et autres froideurs rock.
C'est avec cet état d'esprit que j'aborde WU LYF, tout d'abord étonné par la cathédrale sonore de certains claviers, une guitare Tamaryn, des indices partout que « c'est eux qu'il faut écouter en ce moment », une pochette pas dégueux et une touche d'originalité qui aurait pu virer génial. Mais voilà, conforté par le billet de Blake, il faut bien avouer qu'on a envie de couper après « concrete girl » qu'on a déjà pas envie de finir. Pourtant l'intro de « dirt » promet. Mais l'intro seulement. Bon, à la quatrième c'est fini, le mal de mer attaque et pourtant on est en montagne, et ça prend feu !!!! On oublie la montagne, encore plus la mer, on garde juste la nausée et on passe à un autre disque, laissant « Go tell fire to the mountain » à Tania Denisot pour une énième chronique bobobuzz.
L'album 80's en question, excellent celui-ci, c'est Cat'sEye, cette petite chapelle contre laquelle on aime se reposer, même si les 80's j'y crois pas vraiment. C'est tellement bon, c'est haut, c'est fort, c'est frais et ça résonne. C'est extrêmement mélodieux. L'esprit eighties, c'est plutôt du côté de Faris Badwan que ça sonne, sa vision cold wave claque et entonne avec énormément de relief et rappelle un Edwin Collins gothique.
Rachel Zeffira c'est plus Broadcast indéniablement, un romantisme bouleversant dès « the best person i know » et plus encore sur « i'm not stupid», contrebalance avec la froideur de son compagnon artistique. « i'm not stupid », peut être une des plus belles chansons de l'année, dont le trouble amoureux rappelle Stina Nordenstam embellie d'une symphonie.
Le romantisme est tel qu'on à l'impression d'être par moment sur les terres de Goldfrapp « Felt mountain ». Pour l'espièglerie du timbre et l'incarnation des morceaux, on pense plutôt à Holden et leur « Arrière monde » de 98. Et pour le coup on y est, carrément l'impression que ce disque est enregistré au cœur d'une voûte de pierres, dans une église.
Ce ping-pong entre elle et lui est un doux va et vient entre le bien et le mal, s'il fallait les incarner. Du coup le contraste est puissant, la poésie vertigineuse. « the lull » est un générique de grosse production, « sooner or later » un trip goth cryptique.
Ce petit disque de 28 min est une aubaine, un épopée cinématographique finalement intemporelle.
Cat'sEyes 2011 « Cat's eyes » label : polydor
http://www.catseyesmusic.com/
échelle de richter : 8
support cd
après 3 écoutes
quand on aime : edwin collins; broadcast, tram; stina nordenstein
L'album 80's en question, excellent celui-ci, c'est Cat'sEye, cette petite chapelle contre laquelle on aime se reposer, même si les 80's j'y crois pas vraiment. C'est tellement bon, c'est haut, c'est fort, c'est frais et ça résonne. C'est extrêmement mélodieux. L'esprit eighties, c'est plutôt du côté de Faris Badwan que ça sonne, sa vision cold wave claque et entonne avec énormément de relief et rappelle un Edwin Collins gothique.
Rachel Zeffira c'est plus Broadcast indéniablement, un romantisme bouleversant dès « the best person i know » et plus encore sur « i'm not stupid», contrebalance avec la froideur de son compagnon artistique. « i'm not stupid », peut être une des plus belles chansons de l'année, dont le trouble amoureux rappelle Stina Nordenstam embellie d'une symphonie.
Le romantisme est tel qu'on à l'impression d'être par moment sur les terres de Goldfrapp « Felt mountain ». Pour l'espièglerie du timbre et l'incarnation des morceaux, on pense plutôt à Holden et leur « Arrière monde » de 98. Et pour le coup on y est, carrément l'impression que ce disque est enregistré au cœur d'une voûte de pierres, dans une église.
Ce ping-pong entre elle et lui est un doux va et vient entre le bien et le mal, s'il fallait les incarner. Du coup le contraste est puissant, la poésie vertigineuse. « the lull » est un générique de grosse production, « sooner or later » un trip goth cryptique.
Ce petit disque de 28 min est une aubaine, un épopée cinématographique finalement intemporelle.
Cat'sEyes 2011 « Cat's eyes » label : polydor
http://www.catseyesmusic.com/
échelle de richter : 8
support cd
après 3 écoutes
quand on aime : edwin collins; broadcast, tram; stina nordenstein
Chronique multi-média ici
4 commentaires:
un texte sur le même sujet à quelques minutes près.B Quand les grand esprits... Sinon pareil pour Wu Lyf, j'arrive très vite à l'overdose aussi.
Je pense que tout cela est de la provoc médiatic pour voir si ... mais les grands esprits !!!!!! wU wOUUUUHHH à peine croyable, mais bon Lyf c'est pas Fly.
Par contre Cat Eyes j'ai bien fait d'écouter les billets de blog alentours. Grosse grosse affinité.
Vos pages sont précieuses.
BYE
À cause de leur nom de dessin animé (que j'aime pas) et parce que c'est un B-project du type de The Horrors, groupe modeste avouons, j'ai négligé l'écoute de cette galette.
Vos avis se rejoignant (se mettent à deux, maintenant!) donnent envie de changer de fusil d'épaule.
Mission accomplie les gars :-)
Je réévalue les années 80 depuis quelques années justement. Il y a eu du très mauvais qui a très mal vieillit mais aussi de l'énorme : Galaxie 500, Spacemen 3, The Fall, The Feelies, The Cure, The Sisters of Mercy, Talking Heads, Wire, Bauhaus, Cocteau Twins, The Jesus and Mary Chain..........etc....
Ce disque de Cat's Eyes a l'air pas mal d'après divers avis, dont le tiens, que j'ai pu lire ça et là !!!
A + +
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